Blockchain : Les revenus onchain explosent à près de 20 milliards en 2025

Le Web3, la blockchain et l’univers crypto ne jouent plus dans la cour des promesses abstraites. On assiste à un virage net : les projets s’installent dans le réel, les usages se diversifient, les chiffres parlent. Entre explosion des frais onchain et adoption institutionnelle, l’écosystème prouve sa montée en puissance. La spéculation baisse d’un cran, les revenus prennent le relais. Bref, la blockchain n’est plus un terrain de jeu… c’est une industrie.

Un signal fort : la blockchain passe du gadget au levier économique

En 2025, les revenus onchain issus de la blockchain devraient culminer à 19,8 milliards de dollars, selon le rapport 1kx. Déjà 9,7 milliards ont été générés au premier semestre, soit +41 % sur un an. Les auteurs soulignent : 

Nous considérons les frais payés comme le meilleur indicateur, car ils reflètent une utilité récurrente pour laquelle utilisateurs et entreprises sont prêts à dépenser. À mesure que les protocoles mûrissent et que la régulation progresse, la capacité à générer et à distribuer des revenus réguliers issus des frais distinguera les réseaux durables des simples expérimentations naissantes.

La crypto entre donc dans une nouvelle ère. L’époque des blockchains comme simple support de spéculation laisse place à un modèle plus structuré, basé sur l’utilité réelle. Autre signal : le nombre de protocoles générant plus de 1 million $ de revenus annuels passe de 125 en 2021 à près de 400 aujourd’hui. La rentabilité devient un critère, la récurrence des flux un standard.

Dans cette logique, même les blockchains les plus populaires — Ethereum, Solana, Tron — voient leurs frais stagner, mais l’économie se déporte vers les couches supérieures. L’utilisateur paie pour un service, pas juste pour valider une transaction.

Le marché crypto se réorganise : la ruée vers les apps paie enfin

Dans l’industrie crypto, les blockchains de base ne sont plus les seules à rapporter. Désormais, ce sont les applications qui captent l’attention… et les revenus. En 2025, 63 % des frais onchain proviennent des secteurs liés à la DeFi et aux services financiers. Les blockchains elles-mêmes n’en captent plus que 22 %. Un basculement clair.

Les données de 1kx pointent une centralisation : 

Les 5 principaux protocoles (Tron, Ethereum, Solana, Jito, Flashbots) ont capté environ 80 % des frais blockchain au premier semestre 2025. Bien que ce chiffre reste élevé, c’est une amélioration par rapport à 2021, où Ethereum à lui seul représentait 86 % des frais blockchain.

Pourtant, des outsiders tirent leur épingle du jeu. Des plateformes comme Pump.fun, Meteora ou Axiom ont généré des millions de dollars de revenus en un temps record.

Le marché crypto devient plus agile. Les stablecoins, les DEX, les launchpads ou les bots DeFAI affichent une dynamique impressionnante. Et la démocratisation suit : 86 % de baisse des frais depuis 2021 rend les applications accessibles à des centaines de millions de portefeuilles.

Ces nouveaux géants de la blockchain qu’il faut avoir à l’œil

Dans l’écosystème blockchain, la surprise vient des ratios. Là où les blockchains historiques comme Solana ou Ethereum affichent des ratios prix/revenus (P/F) dépassant 7 300x, certaines applications plafonnent entre 8x et 17x. Une distorsion qui indique des opportunités d’investissement sous-évaluées dans la crypto.

Les analystes de 1kx notent que les 20 premiers protocoles captent près de 69 % des revenus onchain. Mais cette domination est mouvante. En 2024, un projet comme Meteora a dépassé des poids lourds en quelques semaines. La crypto est un terrain de disruption ultra-rapide. C’est aussi une vitrine pour la régulation. Le cadre européen (MiCA) et les ambitions américaines (Genius Act) ouvrent la voie à un afflux institutionnel qui redéfinit le paysage.

Tendances et chiffres à ne pas rater

• Près de 400 protocoles génèrent >1 M$ ARR en 2025 ;
• Les revenus onchain ont augmenté de 60 % par an depuis 2020 ;
• Les actifs tokenisés dépassent 35 milliards $ en valeur onchain ;
• La DeFi capte plus de 63 % des revenus blockchain ;
• Le coût moyen par transaction a chuté de 86 % en quatre ans.

Si l’industrie crypto explose les compteurs et récupère plus de 4 000 milliards de dollars, c’est grâce à des sous-secteurs solides. La DeFi et les stablecoins offrent à la blockchain ce qu’il lui manquait : une utilité massive, visible, mesurable. Derrière les tokens, il y a désormais des usages. Derrière les promesses, une réalité.