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L’offre la plus élevée pour le NFT du premier tweet de Jack Dorsey n’est que de 11 500 dollars

sam 16 Avr 2022 ▪ 4 min de lecture ▪ par Luc Jose A.

L’année dernière, le tout premier tweet du fondateur de Twitter, Jack Dorsey, a été vendu sous la forme de NFT pour le montant de 2,9 millions de dollars. Son acquéreur a décidé à présent de le revendre pour la somme de 50 millions de dollars. Malgré l’importance historique du NFT et l’emballement médiatique qui réside autour de celui-ci, l’offre la plus élevée pour sa seconde vente n’est qu’à 3,8 ETH, soit 11 500 dollars.

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Une offre qui est inférieure de 99,6 % du prix d’acquisition

Sina Estavi est un crypto-entrepreneur qui s’est fait connaitre en mars 2021 en déboursant 1630,6 ETH pour acheter le NFT du premier tweet de Jack Dorsey lors de la vente aux enchères de celui-ci. À l’époque, l’intéressé avait comparé le tweet du fondateur de Twitter à la Mona Lisa de Léonard de Vinci compte tenu de la portée historique de cette publication. Le mois dernier, M. Estavi a décidé de revendre son bien avec l’intention de donner 50% du produit de la vente à l’organisation caritative américaine GiveDirectly. À cet effet, il a estimé la valeur du NFT à 50 millions de dollars.

Malgré l’affirmation de M. Estavi selon laquelle un potentiel acquéreur a formulé une offre allant jusqu’à 10 millions de dollars, il semblerait que l’opération tourne au fiasco. En effet, au moment de la rédaction cet article, l’offre la plus élevée sur Opensea pour le NFT n’est que de 3,8 ETH, soit un peu plus de 11 500 dollars. Si celle-ci venait à être acceptée par le crypto-entrepreneur, ce dernier perdrait ainsi plus de 99 % du montant qu’il a investi l’année dernière. Autre indice révélateur du manque d’intérêt autour du NFT, la date limite fixée pour sa vente aux enchères est largement dépassée.

Un entrepreneur qui n’a pas beaucoup de crédit au sein de la cryptosphère

M. Estavi s’est également illustré l’année dernière en se faisant arrêter en Iran pour avoir perturbé le système économique du pays. Son nom a notamment été cité dans une série de scandale concernant les tokens Bridge Oracle et CryptoLand. À la base, sa société devait permettre aux investisseurs d’échanger leurs anciens tokens Bridge Oracle, basés sur Tron, contre le nouveau, CryptoLand, qui a été lancé sur la Binance Smart Chain.

Toutefois, M. Estavi a réclamé à ces derniers de lui fournir leurs numéros de téléphone et quelques TRX pour vérifier leurs avoirs. Cette démarche douteuse n’a fait qu’accroître les incertitudes des investisseurs quant à l’intégrité entrepreneuriale de M. Estavi. Ils craignaient notamment qu’il s’agisse d’une escroquerie, d’autant plus qu’il n’y avait pas de pont reliant les blockchains sur lesquelles sont basés les deux tokens.

Les déboires financiers s’enchainent donc pour M. Estavi qui pensait sans doute pouvoir réaliser une sacrée plus-value à la revente de son NFT. Il est néanmoins difficile d’imaginer que le tweet le plus cher de l’histoire connaisse une fin aussi triste.

Source : CryptoPotato

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Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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