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Singapour : Les autorités à couteaux tirés au sujet des cryptomonnaies

mar 28 Juin 2022 ▪ 4 min de lecture ▪ par Junie M.

À l’issue du récent Point Zero Forum qui s’est tenu en Suisse, Sopnendu Mohanty, directeur de la division fintech de l’Autorité monétaire de Singapour (MAS), a tenu des propos plus que flatteurs sur l’industrie des cryptomonnaies. Dans les jours qui ont suivi, l’organisation qu’il représentait lors de l’événement a exprimé un désintérêt absolu pour les monnaies numériques décentralisées.

Bitcoin

Des convictions personnelles bien affirmées sur les cryptomonnaies

Dans une récente publication, Sopnendu Mohanty a fait l’éloge des acteurs du secteur des cryptomonnaies. Selon lui, ils travaillent d’arrache-pied pour faire prospérer l’industrie des cryptoactifs, et plus globalement, l’économie entière.

Il a mentionné parmi d’autres Binance, Crypto.com et Ripple comme des pionniers profondément impliqués dans le développement de solutions sûres et durables, qui apportent des réponses concrètes aux problèmes de la finance traditionnelle.

Mohanty a fait remarquer que les dirigeants de ces entreprises sont très sensibles au besoin de faire émerger une activité plus respectueuse de la loi et de l’environnement. En conséquence, il a exprimé un grand enthousiasme pour l’avenir des cryptomonnaies.

Par ailleurs, le responsable a souligné la nécessité d’élargir l’audience et de faire croître la communauté pour soutenir la pérennité de l’écosystème. Toutefois, il a émis quelques réserves concernant les activités des acteurs mal intentionnés qui sont légion dans la cryptosphère.

« Le Web 3.0 est une industrie croissante, mais les promesses ont devancé la maturité technologique. L’industrie est remplie de spéculateurs et d’escrocs, et des extraits sonores magiques avec des titres clickbait remplissent l’espace », a-t-il déclaré.

Une opinion contradictoire qui a du poids

De son côté, l’Autorité monétaire de Singapour, qui agit en qualité de banque centrale du pays, a révélé son ambition de devenir le cœur de la fintech en Asie.

Pour ce faire, l’institution mise sur la blockchain et les monnaies numériques de banque centrale (MNBC). Cependant, les cryptomonnaies sont exclues car, selon le MAS, étant donné la volatilité qui leur est inhérente, ce ne sont pas des monnaies. De plus, le MAS estime que « [les cryptomonnaies] n’ont aucune valeur fondamentale ».

D’autre part, elle considère que les cryptoactifs ne doivent pas être considérées comme des instruments financiers pour les épargnants. C’est une sacrée contradiction quand on sait que la banque centrale délivre des licences d’exploitation à certains prestataires de services sur actifs numériques (PSAN).

Certains spécialistes l’ont justifié par l’absence de statuts pour réglementer cette activité, sans lesquels le régulateur ne peut interdire ce type de pratique.

Quant aux MNBC, le MAS n’envisage de les utiliser que pour améliorer les transactions transfrontalières. Il considère qu’il n’y a pas de raison valable de les déployer à petite échelle. Selon lui, les mécanismes de paiement actuellement utilisés dans le pays fonctionnent déjà de manière optimale.

Il n’est pas fréquent que le représentant d’un organisme de régulation financière affiche son soutien aux cryptoactifs. Toutefois, la divergence des discours jette le discrédit sur la véritable place des cryptomonnaies à Singapour.

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Junie M.

Je suis venue à la blockchain par curiosité et j'y suis restée par passion. J'ai été émerveillée par les possibilités qu'elle offre à travers ses divers cas d'utilisation. Avec ma plume, j'espère contribuer à démocratiser cette technologie et à montrer comment elle peut aider à rendre le monde meilleur.

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