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Bourse : L’Europe signe sa meilleure semaine depuis 6 mois

12h00 ▪ 5 min de lecture ▪ par Fenelon L.
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La Bourse européenne vient de boucler une semaine exceptionnelle. Le STOXX 600 progresse de 2,8 % et enchaîne les records historiques. Santé, banques et mines mènent la danse, portées par un optimisme palpable. Mais cette euphorie peut-elle durer face aux turbulences monétaires qui s’annoncent outre-Atlantique ?

Un trader euphorique tape au clavier en bourse, ignorant le sablier géant projetant l’ombre menaçante d’un aigle américain.

En bref

  • Le STOXX 600 grimpe de 2,8 % sur la semaine, établissant trois records consécutifs et signant sa meilleure performance hebdomadaire depuis six mois.
  • Les secteurs de la santé, des banques et des mines mènent la danse, avec des bonds spectaculaires d’AstraZeneca, Novo Nordisk et Raiffeisen.
  • Les investisseurs parient massivement sur une nouvelle baisse des taux de la Fed ce mois-ci, malgré le retard du rapport sur l’emploi américain.
  • L’écart de performance entre le STOXX 600 (+12,4 %) et le S&P 500 (+14,7 %) se resserre progressivement sur l’année.

Une semaine dorée pour la bourse européenne

Les marchés européens ont signé leur meilleure semaine en six mois. Le STOXX 600 a progressé de 0,5 % vendredi, enchaînant un troisième record, pour un gain hebdomadaire de 2,8 %. 

Une performance notable pour la bourse européenne, alors que, de l’autre côté de l’Atlantique, la menace d’un shutdown américain affole les marchés, affaiblit le dollar et pousse l’or à la hausse.

Le secteur de la santé s’est imposé comme le grand moteur de cette dynamique. Vendredi, il a progressé de 1,3 %, porté par les géants AstraZeneca (+1,6 %) et Novo Nordisk (+2,1 %). Cette envolée fait suite à un accord sur les prix conclu par Pfizer aux États-Unis, qui a contribué à dissiper les inquiétudes liées aux droits de douane. 

Pour UBS, « bien que l’accord avec Pfizer ne constitue pas un signal clair de reprise pour le secteur, certaines informations clés sur les droits de douane manquant encore, un regain de confiance à court terme et des moteurs solides à long terme devraient soutenir une perspective positive », même si les détails de l’accord restent incomplets.

Les banques ont, elles aussi, largement contribué à cette embellie. Le secteur a progressé de 1 %, avec une performance remarquable pour Raiffeisen, en hausse de 7,4 %. Cette flambée s’explique par les discussions au sein de l’Union européenne sur une possible levée des sanctions visant les actifs du milliardaire russe Oleg Deripaska, afin de compenser la banque autrichienne. ABN Amro s’est également distinguée, gagnant 2,7 % après que Goldman Sachs a relevé sa recommandation de « vendre » à « acheter ».

Enfin, les sociétés minières ont complété ce tableau positif. L’indice des ressources de base a progressé de 1,7 %, soutenu par la hausse des cours des métaux. Grâce à cette performance collective, le STOXX 600 affiche désormais un gain de 12,4 % depuis le début de l’année, réduisant l’écart avec le S&P 500 américain, en hausse de 14,7 %. La bourse européenne retrouve ainsi un dynamisme qui la rapproche de Wall Street.

La Fed au centre de toutes les attentions

La paralysie budgétaire à Washington a repoussé la publication du rapport sur l’emploi américain, initialement attendu vendredi. Or ce document constitue un repère essentiel pour la Réserve fédérale, qui l’utilise pour calibrer sa politique monétaire. Pourtant, ce contretemps n’a pas entamé l’optimisme des investisseurs européens.

Selon l’outil FedWatch du CME, les marchés anticipent presque unanimement une nouvelle baisse des taux de la Fed d’ici la fin du mois. 

Fiona Cincotta, analyste chez City Index, résume bien l’état d’esprit dominant : « Il semble bien que le marché ignore la paralysie actuelle du gouvernement américain et se concentre sur les anticipations de baisse des taux par la Fed ». 

Cette confiance s’appuie notamment sur un rapport décevant concernant l’emploi privé publié plus tôt dans la semaine.

Mais derrière cet enthousiasme se cache une équation complexe. Jerome Powell a rappelé qu’aucune décision sur les taux d’intérêt n’est sans risque. La Fed se trouve dans une impasse stratégique. Certains membres, comme Stephen Miran, militent pour des baisses plus franches afin de soutenir l’emploi, tandis que d’autres redoutent une inflation encore tenace, à 2,9 %, soit au-dessus de l’objectif de 2 %.

En Europe, le tableau reste contrasté. Le secteur des services de la zone euro a progressé à son rythme le plus rapide en huit mois, porté par l’Allemagne. La France, en revanche, a accusé une contraction plus forte que prévu, et le Royaume-Uni a vu son activité ralentir à un plancher de cinq mois.

Cette dynamique européenne, nourrie par les espoirs d’assouplissement monétaire américain, pourra-t-elle se maintenir ? Tout dépendra des choix de la Fed et de son habileté à équilibrer emploi et inflation. Pour l’heure, les marchés préfèrent l’optimisme. Mais la réalité économique pourrait vite rappeler à l’ordre.

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Fenelon L.

Passionné par le Bitcoin, j'aime explorer les méandres de la blockchain et des cryptos et je partage mes découvertes avec la communauté. Mon rêve est de vivre dans un monde où la vie privée et la liberté financière sont garanties pour tous, et je crois fermement que Bitcoin est l'outil qui peut rendre cela possible.

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