CBDC : Le FMI vante les mérites de l’argent programmable
La décentralisation est un véritable fléau pour les agences gouvernementales et les banques. Alors que les gens se tournent de plus en plus vers les actifs numériques, le directeur général adjoint du FMI estime que les CBDC ont plus à offrir que les cryptomonnaies et il explique pourquoi.
CBDC, un outil de surveillance financière ?
Le Fonds Monétaire International (FMI) présente les monnaies numériques des banques centrales comme une voie vers l’inclusion financière. La semaine dernière, lors de la réunion annuelle du FMI et de la Banque mondiale, Bo Li a déclaré que les CBDC pourraient améliorer l’inclusion financière.
Le directeur général adjoint affirme que la programmabilité peut aider les agences gouvernementales à venir en aide à ceux qui ont vraiment besoin d’argent. Selon lui, une CBDC peut permettre aux acteurs du secteur privé et aux agences gouvernementales de créer, de programmer des smart contracts et de permettre des fonctions politiques ciblées.
Cela passe par des bons d’alimentation et des prestations sociales. Ainsi, les gouvernements pourront programmer l’argent afin de contrôler ce que les gens peuvent dépenser ou pas. Cependant, les analystes restent sceptiques face à ces déclarations.
En effet, l’analyste au Centre pour les alternatives monétaires et financières du Cato Institute, Nick Anthony, n’a pas hésité à écrire un tweet. Plus tôt cette année, ce dernier a déclaré dans un article qu’une CBDC ne contribuera qu’à effacer le peu de confidentialité financière qui existe encore aux États-Unis. Il n’est pas le seul à le penser.
Neel Kashkari, le président de la FED de Minneapolis, n’est pas convaincu par les avantages d’une CBDC. Il déclare qu’il est normal que la Chine s’en serve comme outil de surveillance, mais que cela ne passerait pas en Amérique.
Les analystes sont tout sauf optimistes face aux déclarations du FMI. Si Bo Li reconnaît le bien fondé d’une CBDC, les analystes sont certains que la finance programmable pourrait être l’un des cas les plus extrêmes d’exclusion financière. Ils imaginent mal un gouvernement dans lequel les banques contrôlent qui peut avoir accès à l’argent ou pas. Pour eux, seules les cryptomonnaies garantissent une finance ouverte à tous.
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