Crypto : Google Trends révèle un pic d’intérêt pour Ethereum, Solana et Chainlink
Le récit dominant du marché crypto reste centré sur le bitcoin et ses ETF, mais les signaux en marge dessinent une autre trajectoire. En effet, les recherches Google pour le terme « altcoin » viennent de franchir un sommet inédit depuis 2021, signe que l’attention se déplace. À l’époque, DeFi et NFT attiraient les capitaux. Aujourd’hui, la dynamique semble se reconstituer, plus diffuse, mais alimentée par des indicateurs concrets. Un nouveau cycle pourrait alors s’ouvrir.
En bref
- Les recherches Google pour le terme “altcoin” atteignent leur plus haut niveau depuis 2021, signe d’un regain d’intérêt du public.
- Une vague inédite de 31 demandes d’ETF altcoins a été déposée aux États-Unis au premier semestre 2025, marquant un tournant institutionnel.
- Plusieurs entreprises, dont Metaplanet, Upexi ou DeFi Development Corp., diversifient leurs trésoreries avec des altcoins comme ETH, SOL ou LINK.
- Ce double mouvement, institutionnel et corporatif, place les altcoins au cœur des stratégies crypto post-Bitcoin.
L’offensive des ETF altcoins : un tournant institutionnel
La montée en puissance des altcoins sur la scène financière s’est matérialisée par la fuite des capitaux du bitcoin vers Ethereum et par une vague de dépôts de dossiers auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC).
Au cours du premier semestre de cette année, pas moins de 31 demandes d’ETF centrés sur des altcoins ont été soumises aux États-Unis.
Parmi les initiatives les plus notables, Canary Capital a proposé en mars un ETF spot adossé à SUI, une première dans ce segment. Dans la foulée, Cboe BZX a demandé l’autorisation de coter ce fonds, tandis que le Nasdaq a déposé les documents nécessaires pour la version de 21Shares, déclenchant ainsi la procédure d’examen officielle.
Les analystes d’ETF considèrent ce mouvement comme un jalon majeur pour l’adoption institutionnelle des altcoins. Voici les principaux faits à retenir :
- 31 demandes d’ETF altcoins recensées aux États-Unis sur les six premiers mois de l’année ;
- Canary Capital souhaite lancer un ETF spot sur le token SUI, avec une demande appuyée par Cboe BZX ;
- Le Nasdaq a également initié une procédure officielle pour 21Shares, sur un produit similaire ;
- D’autres projets comme Dogecoin (DOGE), Cardano (ADA), Polkadot (DOT), Hedera (HBAR) ou Avalanche (AVAX) bénéficient de probabilités de validation allant jusqu’à 90 % ;
- Selon Eric Balchunas et James Seyffart (Bloomberg Intelligence), les chances d’approbation des ETF sur Solana (SOL), le XRP et Litecoin (LTC) sont évaluées à 95 %.
Cette poussée de l’offre réglementée suggère que les altcoins ne sont plus perçus comme de simples actifs de niche, mais comme des produits financiers viables, susceptibles d’intégrer les portefeuilles des investisseurs institutionnels dans un cadre légal et structuré.
Les trésoreries crypto : l’essor discret des altcoins comme actifs de réserve
Au-delà des marchés financiers, c’est dans les coulisses des bilans d’entreprise que les altcoins s’imposent désormais comme des actifs stratégiques. Plusieurs sociétés ont fait évoluer leur trésorerie pour y inclure des actifs alternatifs, en particulier Ethereum, Solana et Chainlink.
Metaplanet, BitMine et SharpLink Gaming détiennent désormais collectivement plusieurs milliards de dollars en ETH, une partie de ces montants étant stakés pour générer un rendement passif.
L’engouement dépasse toutefois Ethereum. Ainsi, DeFi Development Corp détient près d’un million de SOL, valorisés à environ 200 millions de dollars, tandis que Upexi a doublé sa position en juillet, atteignant 2 millions de SOL, majoritairement stakés également.
Cette diversification vers des actifs à haut rendement traduit une évolution des logiques de gestion de trésorerie dans l’univers crypto. Le staking apparaît désormais non plus comme un simple mécanisme technique, mais comme un véritable levier de rentabilité financière.
D’autres initiatives, comme celle de Chainlink Reserve, lancée le 7 août, vont encore plus loin. Le programme transforme les paiements et frais d’usage en tokens LINK, injectés ensuite dans l’écosystème pour assurer sa durabilité à long terme. Une approche innovante, qui illustre la volonté de certaines entités de consolider les fondations économiques de leur réseau.
L’élargissement des trésoreries à des altcoins stables ou à fort potentiel comme Ethereum pourrait signaler un tournant structurel dans l’usage de ces cryptos. Loin de se limiter à des instruments de trading spéculatifs, ils deviennent des outils d’allocation stratégique, porteurs de rendement, de souveraineté technologique, et parfois même de gouvernance. À terme, cette dynamique pourrait renforcer leur légitimité, y compris auprès des régulateurs, et favoriser une adoption accrue dans des secteurs aujourd’hui encore réticents.
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Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
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