Crypto : Le Fear & Greed Index reste en zone de cupidité malgré le conflit israélo-iranien

Dans un monde où chaque explosion géopolitique secoue les marchés financiers, la crypto semble étrangement imperturbable face aux tensions récentes entre Israël et l’Iran. Pourtant, cette apparente sérénité pourrait n’être que passagère. Jusqu’à quand la cupidité, moteur irrationnel, mais puissant, pourra-t-elle maintenir le secteur à flot ?

Une cupidité étonnamment résistante

Depuis les frappes israéliennes sur l’Iran, les marchés traditionnels tremblent tandis que le bitcoin affiche une résilience remarquable. L’indice Crypto Fear & Greed, véritable baromètre des émotions sur le marché crypto, demeure à un étonnant niveau de cupidité (60), malgré une légère chute du bitcoin, désormais stabilisé autour de 105 222 $. Cette constance étonne d’autant plus que la situation actuelle rappelle étrangement celle d’avril 2024, quand une riposte iranienne directe avait fait vaciller le BTC de 8,4 %.

Pourquoi ce paradoxe ? En réalité, les investisseurs crypto affichent une confiance presque provocatrice envers le bitcoin, considéré comme un actif refuge face aux crises monétaires et géopolitiques traditionnelles.

Anthony Pompliano, entrepreneur crypto, n’hésite pas à qualifier le bitcoin « d’implacable », soulignant une fois de plus sa capacité à tenir bon face aux tempêtes géopolitiques.

Cependant, cette résistance ne doit pas masquer les risques réels. Plus de 1,74 milliard de dollars en positions longues sont suspendues à un seuil critique : le cap psychologique des 100 000 $. La moindre faille pourrait entraîner un effet domino aux conséquences dramatiques.

Entre euphorie et prudence : la limite est fragile

L’expérience passée montre que cette cupidité pourrait rapidement se transformer en peur. L’an dernier, après avoir culminé à 72 au début des hostilités israélo-iraniennes, l’indice Crypto Fear & Greed avait plongé brutalement à 43. Le bitcoin, actuellement en flirt avec ses sommets historiques, pourrait subir le même scénario si les tensions persistent.

De son côté, l’Ether, souvent vu comme plus sensible aux secousses du marché, a déjà subi une correction importante de près de 11 %. Cette divergence rappelle aux investisseurs que la crypto est loin d’être un monolithe indestructible.

Les ETF Bitcoin, pour leur part, continuent d’attirer des flux massifs, signe d’une confiance institutionnelle persistante, tandis que ceux de l’Ether subissent désormais des retraits après une période faste de 19 jours consécutifs d’entrées.

Vers un test décisif pour les cryptos

La clé réside désormais dans la durée et l’intensité des tensions israélo-iraniennes. Si le conflit se prolonge ou s’intensifie, la cupidité pourrait rapidement céder sa place à une peur généralisée, forçant les investisseurs à reconsidérer leurs positions.

L’indice de peur et de cupidité reflète ce calme trompeur du marché crypto. Za, analyste réputé, reste prudent : « Le Bitcoin ne semble pas préoccupé pour l’instant, mais ce calme apparent peut cacher une volatilité latente. » Le passé récent démontre effectivement que l’optimisme des investisseurs crypto peut basculer brusquement sous l’effet d’une escalade géopolitique soudaine.

En fin de compte, la résistance actuelle des cryptomonnaies face au conflit israélo-iranien pourrait être une illusion temporaire. La prudence est donc de mise : surveiller étroitement l’évolution du conflit et rester prêt à ajuster ses positions reste la meilleure stratégie pour naviguer dans cette période particulièrement incertaine même si les détenteurs à long terme continuent d’acheter.