Crypto : Le FMI recommande les stablecoins pour booster l’économie !

Un vent de changement souffle sur les îles reculées du Pacifique, menaçant de bouleverser l’ordre monétaire établi. Porté par la vague déferlante de crypto, ce bouleversement prometteur mais controversé pourrait, selon un rapport fracassant du FMI, redistribuer les cartes du pouvoir financier dans cette région longtemps marginalisée.

La crypto (Stablecoins), un cheval de Troie pour la souveraineté monétaire ?

Pour les experts du FMI, les stablecoins offrent une réelle opportunité d’inclusion financière pour les insulaires. Ceux-ci ont été historiquement exclus du système bancaire traditionnel. En s’ancrant sur des devises comme le dollar, ces jetons numériques contourneraient les barrières géographiques et institutionnelles. Ils faciliteraient l’accès aux services financiers de base. De plus, leurs transferts transfrontaliers seraient plus rapides, sûrs et moins coûteux, aidant les travailleurs émigrés.  

Cependant, pour certains gardiens de la souveraineté, l’adoption massive de la crypto représenterait un cheval de Troie monétaire. En important ces étalons virtuels privés adossés à des devises étrangères, les économies insulaires accroîtraient leur dépendance aux puissances dominantes. Cette transition ne serait qu’un lent basculement vers un nouveau colonialisme numérique, rendant les îles tributaires des émetteurs privés et alliés étatiques.

Les CBDC, l’arme secrète des banques centrales insulaires ?

Face à la menace diffuse des stablecoins privées, de nombreuses voix s’élèvent pour défendre l’option souveraine des monnaies numériques de banque centrale (CBDC). Selon les recommandations du FMI, pour les États insulaires disposant déjà d’une monnaie nationale, l’adoption d’une CBDC adossée à cette dernière permettrait de conserver la mainmise sur les cordons de la bourse virtuelle nationale.

Contrairement aux stablecoins privées qui reposent sur des réserves de devises étrangères, les CBDC seraient directement émises et garanties par les banques centrales insulaires. Elles constitueraient ainsi une évolution purement numérique des monnaies fiduciaires existantes, supprimant les coûts liés à la production et à la gestion des espèces physiques.  

Mais au-delà des avantages pratiques et écologiques, ces crypto offriraient surtout aux autorités monétaires un niveau de contrôle et de traçabilité inégalé sur les flux financiers nationaux. En permettant un suivi en temps réel et d’un niveau de granularité extrême des transactions, ces nouveaux étalons numériques pourraient supplanter définitivement les devises physiques au profit d’une surveillance totale des flux monétaires par l’État émetteur.

Les stablecoins et les monnaies numériques de banque centrale soulèvent d’importantes questions sur la souveraineté financière des îles du Pacifique. Les stablecoins privées pourraient accroître leur dépendance aux puissances étrangères. Tandis que les CBDC locales préserveraient leur mainmise monétaire mais menaceraient les libertés individuelles. Face à ces enjeux complexes, les dirigeants insulaires devront choisir entre embrasser ou rejeter cette révolution crypto aux conséquences incertaines. Un avenir monétaire prometteur mais risqué se dessine pour cette région économiquement marginalisée.