Crypto : SharpLink mise 1 milliard sur l’Ether et enflamme les marchés
Un milliard. Pas en obligations, pas en or. En Ether. Quand SharpLink Gaming ouvre son chéquier, ce n’est pas pour jouer — c’est pour tout miser sur la table Ethereum. Pendant que la vieille finance s’accroche à ses taux d’intérêt comme à une bouée, une entreprise de paris sportifs vient de poser une bombe thermonucléaire sur le paysage crypto.
En bref
- SharpLink Gaming investit jusqu’à 1 milliard de dollars dans l’Ether, provoquant une envolée de son action.
- L’entreprise adopte une stratégie de trésorerie radicale en misant sur Ethereum comme actif principal.
- Ce pari audacieux soulève l’enthousiasme des marchés… et les inquiétudes des régulateurs.
SharpLink, ou comment faire sauter le plafond de verre d’Ethereum
Il y a un avant et un après Michael Saylor pour bitcoin. Et désormais, un avant et un après SharpLink pour Ethereum. Le 30 mai, dans un document glissé entre les mailles bureaucratiques de la SEC, SharpLink annonce froidement vouloir transformer quasiment l’intégralité du produit de son offre publique – jusqu’à 1 milliard de dollars – en crypto ETH. Pas en produits dérivés. Pas en stablecoins. En ETH pur et dur.
Et pendant que les analystes traditionnels cherchent leur souffle, les investisseurs, eux, applaudissent : +400 % sur l’action SharpLink en une journéecomme l’a rapporté Cointelegraph. Wall Street n’a pas vu venir ce coup de théâtre d’une entreprise de niche qui, en l’espace de 24 heures, est passée du statut de joueur de fond de grille à celui de prophète Web3.
Mieux : SharpLink a directement nommé Joseph Lubin, cofondateur d’Ethereum, au sommet de son conseil d’administration. À ce niveau-là, ce n’est plus une adoption, c’est une fusion nucléaire.
Un pari crypto qui sent la sueur froide des régulateurs
Mais toute révolution a ses gardiens du temple. Le dépôt auprès de la SEC est truffé d’avertissements : volatilité, réglementation, menace des MNBC, et surtout cette épée de Damoclès réglementaire – la possibilité que l’ETH soit requalifié en “security”.
Si la SEC sort son marteau, les conséquences pourraient être brutales : obligations de conformité, transparence forcée, contraintes financières… bref, tout ce que l’esprit crypto déteste.
Mais SharpLink s’en moque. Mieux : elle anticipe. Elle transforme son modèle d’entreprise, réinvente sa trésorerie et pousse le narratif là où il fait le plus mal : au cœur d’une finance figée, accrochée à ses bilans Excel. Elle veut démontrer qu’il est possible de faire du capital un vecteur de conviction.
Il faut bien le dire : acheter de l’ETH en 2021, c’était suivre la mode. En 2025, c’est prendre position. Car Ethereum est en train de muter, avec des ETF de staking en embuscade, un écosystème DeFi qui retrouve du souffle, et une adoption institutionnelle qui se précise. Quand une entreprise investit un milliard dans l’ETH, elle n’achète pas seulement une crypto — elle entre dans une guerre culturelle. Et si le pari réussit, on parlera peut-être un jour de l’effet SharpLink, comme on parle du « Saylor Effect » pour bitcoin.
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Fasciné par le bitcoin depuis 2017, Evariste n'a cessé de se documenter sur le sujet. Si son premier intérêt s'est porté sur le trading, il essaie désormais activement d’appréhender toutes les avancées centrées sur les cryptomonnaies. En tant que rédacteur, il aspire à fournir en permanence un travail de haute qualité qui reflète l'état du secteur dans son ensemble.
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