Crypto : Solana va surpasser Ethereum, selon Anthony Scaramucci

Alors que l’écosystème crypto reste dominé par les poids lourds Bitcoin et Ethereum, une déclaration audacieuse d’Anthony Scaramucci, fondateur de SkyBridge Capital, fait trembler la hiérarchie. Lors de la conférence DigiAssets 2025, l’investisseur a affirmé que Solana va renverser Ethereum, tout en reconnaissant ne pas avoir d’opinion tranchée sur ce dernier. Un commentaire qui réactive un débat brûlant : Solana peut-il vraiment s’imposer comme le nouvel étalon des blockchains ?

Scaramucci mise gros sur Solana : coup de poker ou vision lucide ?

Scaramucci n’a rien d’un évangéliste crypto de la première heure. Son entrée dans l’arène remonte à 2020, à une époque où Ethereum régnait sans véritable contestation sur les smart contracts. Pourtant, son désintérêt pour l’ETH n’est pas teinté de rejet, mais plutôt d’adhésion plus forte à une autre histoire : celle de Solana. Il affirme en comprendre un peu mieux l’histoire, un euphémisme qui en dit long sur sa conviction.

SkyBridge Capital, son véhicule d’investissement, détient désormais « un bilan à neuf chiffres en bitcoin et Solana », et environ 40 % de ses actifs numériques sont concentrés dans quelques cryptos dont SOL.

Ce n’est donc pas un simple pari spéculatif, mais une allocation stratégique massive qui inclut aussi des noms comme Avalanche et Polkadot. On parle de 300 millions de dollars dans un fonds crypto diversifié mais clairement orienté vers les blockchains à haut potentiel d’adoption.

Solana face à Ethereum : des chiffres qui racontent une autre histoire crypto

Sur le plan des prix, le duel reste incertain. En janvier 2025, la crypo Sol flirtait avec les 293 dollars avant de redescendre à 145 $. Une baisse de 23,2 % en quelques mois, comparable à celle d’Ethereum qui a perdu 24,75 % dans le même intervalle. Mais là où la comparaison devient plus intrigante, c’est au niveau de la capitalisation boursière : Solana pèse 76 milliards de dollars, loin derrière les 304 milliards d’Ethereum.

Autrement dit, si Solana veut réellement renverser Ethereum, il lui faut quasiment quadrupler sa valeur actuelle. Un exploit qui ne dépendra ni d’un simple coup de chance ni d’un engouement passager. Cela exigera des avancées structurelles : adoption par les développeurs, robustesse du réseau, innovations techniques, et surtout, résilience face aux failles comme celles observées dans le passé (notamment les interruptions de réseau).

Une bataille d’opinions

Il faut noter que la prédiction de Scaramucci ne fait pas consensus. Du côté institutionnel, la banque Standard Chartered, dans une note récente, affirme que la crypto Sol sous-performera ETH durant les deux à trois prochaines années. Leur analyse s’appuie sur des fondamentaux solides : la profondeur de l’écosystème Ethereum, ses avancées dans le domaine des L2 (Layer 2), et la solidité de ses smart contracts décentralisés.

Pourtant, ces arguments ne semblent pas ébranler Scaramucci. Et si son pronostic peut sembler provocateur, il résonne avec un sentiment de plus en plus partagé dans la communauté : Ethereum est lent, coûteux, et son passage au proof-of-stake n’a pas (encore) résolu tous ses problèmes. À l’inverse, Solana, avec ses transactions rapides et peu coûteuses, séduit les développeurs de dApps, les projets NFT, et les jeux Web3.

Solana pourra-t-il réellement détrôner Ethereum ? L’histoire reste à écrire. En 2025, pendant que le vieux père bitcoin avance imperturbable face à l’inflation et aux tempêtes géopolitiques, ses héritiers s’agitent. Et si l’un d’eux, Solana, sortait du bac à sable pour bousculer l’ordre établi ?