Cryptos : Worldcoin cible aussi les gouvernements et les entreprises

La cryptomonnaie Worldcoin (WLD) connaît un engouement inattendu dans plusieurs pays depuis son lancement. L’équipe derrière le projet ne compte visiblement pas se reposer sur ses lauriers. En dépit des controverses, elle souhaite s’étendre le plus rapidement possible et veut miser sur les gouvernements et les entreprises pour réaliser ce rêve.

Les gouvernements et les entreprises pourront bientôt profiter de la technologie de Worldcoin

Le but de Worldcoin, le projet crypto révolutionnaire de Sam Altman est de réduire le risque de fraude et d’arnaque grâce à son système d’identification biométrique, mais aussi de démocratiser l’utilisation des cryptomonnaies. Selon certaines sources, même si le projet bénéficie déjà d’un engouement remarquable, Worldcoin souhaiterait inscrire beaucoup plus d’utilisateurs. Pour ce faire, elle envisage de permettre aux gouvernements et aux entreprises d’accéder à sa technologie de numérisation de l’iris et de vérification d’identité.

« L’idée est que nous construisons cette infrastructure et que nous permettons à d’autres tiers d’utiliser la technologie » déclare Ricardo Macieira, directeur général pour l’Europe de Tools For Humanity, la société à l’origine du projet Worldcoin. Il a précisé que l’utilisation du système d’identité numérique pourrait être payante pour les entreprises, qui souhaiteraient mettre en œuvre des systèmes localisés sans collecter des données personnelles auprès de leurs clients.

Une expansion en dépit des nombreuses critiques

L’ambition de Worldcoin d’étendre ses opérations aux gouvernements et aux entreprises, intervient dans un contexte quelque peu défavorable. En effet, le projet est sous le feu des critiques de certains utilisateurs et ses méthodes de collecte de données font l’objet d’examens minutieux de certains régulateurs.

L’Information Commissionner’s Office (ICO), qui est l’organisme britannique chargé de la régulation et de la protection des données personnelles, a déclaré qu’elle procéderait à des enquêtes sur le projet. En Allemagne, Worldcoin fait aussi l’objet d’étude de la part des régulateurs qui soupçonnent des problèmes de confidentialité. Au Kenya, les autorités se sont plutôt montrées intransigeantes en interdisant à Worldcoin d’opérer dans le pays.

Worldcoin suscite aussi des préoccupations réglementaires en France où les régulateurs doutent de ses méthodes de collecte de données. Le projet qui envisage de s’étendre afin d’inscrire beaucoup plus d’utilisateurs, devra donc résoudre ses problèmes réglementaires pour augmenter ses chances de voir son rêve se réaliser.