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Iraq no longer wants to sell its oil in dollars

Fri 02 Feb 2024 ▪ 4 min of reading ▪ by Nicolas T.
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Plus de deux décennies après la seconde guerre du golfe, le parlement irakien veut de nouveau se débarrasser du dollar. Pourquoi ne pas embrasser le bitcoin ?

dollar bitcoin

Le parlement irakien ne veut plus du dollar

On entend souvent dire que la seconde guerre du Golfe fut une « guerre pour le pétrole ». Ce fut surtout une guerre pour le pétrodollar.

Comme expliqué dans un précédent article, il s’agissait avant tout d’annuler la décision de Saddam Hussein de libeller le pétrole irakien en euro plutôt qu’en dollar.

24 ans plus tard, la commission des Finances du parlement irakien appelle à diversifier les ventes de pétrole dans d’autres monnaies que le dollar. La commission a proposé d’obliger le ministère du Pétrole à vendre le pétrole irakien dans d’autres monnaies.

Le but étant de contourner les sanctions américaines. En effet, les États-Unis exercent un contrôle important sur le système financier irakien. La banque centrale irakienne se voit régulièrement interdite de dépenser ses propres dollars.

« Le Trésor américain utilise toujours le prétexte du blanchiment d’argent pour imposer des sanctions aux banques irakiennes. Le pays doit mettre fin à ces décisions arbitraires », indique le communiqué.

« L’imposition de sanctions aux banques irakiennes sape et entrave les efforts de la Banque centrale pour réduire l’écart entre les taux de change officiel et parallèle », ajoute le communiqué.

Le ton monte avec Washington qui fait du chantage financier pour tenter d’assécher le financement de factions de résistance. Ces dernières harcèlent les bases militaires américaines dont le gouvernement irakien réclame depuis longtemps le retrait total, sans succès…

« Il est clair que l’Irak est économiquement dominé par les États-Unis. Notre gouvernement ne contrôle pas vraiment son propre argent. Nous pensons qu’il est crucial de s’éloigner de l’hégémonie du dollar. Ce dernier est devenu un outil permettant d’imposer des sanctions aux pays. Il est temps que l’Irak s’appuie sur sa monnaie nationale », avait déjà déclaré le député irakien et membre de la commission des Finances Hussein Mouanes lors d’une interview accordée l’année dernière à The Cradle.

L’Irak est dans la même situation que la Russie qui a vu ses 300 milliards de dollars et d’euros se faire “geler ” début 2022.

Ce n’est pas un hasard si l’Irak a demandé son intégration au club des BRICS. Le pays des deux fleuves pourra certainement rejoindre l’Iran, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis s’il maintient le cap de la dédollarisation.

Par ailleurs, si Bagdad veut véritablement contrôler ses réserves de change internationales, c’est vers le bitcoin qu’il faut se tourner.

Le bitcoin est une monnaie de réserve ainsi qu’un système de paiement, deux-en-un. Il permet de contourner le réseau SWIFT et le bon vouloir des pays émetteurs des grandes monnaies de réserve internationales.

Apatride, non censurable et réserve de valeur absolue… Le bitcoin est taillé pour remplacer le billet vert en tant que monnaie de réserve internationale par excellence.

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Nicolas T.

Bitcoin, geopolitical, economic and energy journalist.

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