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Ethereum envisage de porter la limite de gaz par bloc à 80 millions dès janvier 2026

15h30 ▪ 4 min de lecture ▪ par Lydie M.
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Ethereum n’a jamais avancé par à-coups spectaculaires. Son évolution ressemble plutôt à une série de réglages fins, parfois invisibles pour le grand public, mais déterminants sur le long terme. Et janvier pourrait marquer une nouvelle étape de cette stratégie patiente. Les développeurs du protocole envisagent en effet d’augmenter la limite de gaz par bloc à 80 millions, contre 60 millions aujourd’hui.

Un forgeron cybernétique frappant une plaque en fusion marquée "80M" avec un marteau électrique, dans une forge futuriste baignée de lueurs orange et bleues, symbolisant l’augmentation de la limite de gaz sur Ethereum.

En bref

  • Les développeurs d’Ethereum prévoient de relever la limite de gaz par bloc de 60 à 80 millions après la mise à jour BPO du 7 janvier
  • Deux optimisations côté client restent nécessaires avant l’augmentation effective, notamment la gestion des réponses de blobs partielles et l’implémentation de l’indicateur « max blobs ».

Une hausse technique aux effets très réels

Les développeurs d’Ethereum envisagent d’augmenter la limite de gaz par bloc. Depuis novembre cette limite était passée à 60 millions. Elle sera désormais à 80 millions, et cela entre en vigueur dès janvier 2026. Cette mesure sera effective à la suite de la prochaine mise à jour majeure du Blob Parameter Only (BPO), prévue le 7 janvier.

Elle permettrait d’inclure un plus grand nombre de transactions et d’exécutions de contrats intelligents dans chaque bloc. Elle s’inscrit dans la continuité des ajustements successifs opérés en 2024, après plusieurs hausses de la limite de gaz au cours de l’année.

Toutefois, cette évolution reste conditionnée à la mise en place de deux optimisations techniques côté client. Selon Barnabas Busa, ingénieur à l’Ethereum Foundation, les réponses de blobs partielles sur la couche d’exécution ainsi que l’indicateur « max blobs » sur la couche de consensus doivent être finalisés avant toute nouvelle augmentation effective.

Les blobs jouent ici un rôle clé. Ces structures de données, introduites récemment, permettent de stocker des informations liées aux rollups hors chaîne. Ainsi, il s’ensuivra une réduction des coûts et une meilleure scalabilité, sans alourdir excessivement l’état global d’Ethereum.

Ethereum face à Solana : un autre pari stratégique

Même avec 80 millions de gaz par bloc, Ethereum ne rivalisera pas frontalement avec des blockchains comme Solana ou Sui en matière de vitesse brute ou de frais ultra-bas. Et ce n’est pas vraiment l’objectif.

Ethereum continue de miser sur un positionnement différent. Celui d’une couche de règlement et d’exécution hautement sécurisée, robuste, et surtout décentralisée. Chaque augmentation de la limite de gaz est donc un exercice d’équilibriste. Ethereum veut gagner en performance sans sacrifier la diversité des validateurs ni augmenter excessivement les exigences matérielles.

Cette prudence explique le rythme progressif des hausses observées en 2024. Février, juillet, puis novembre ont marqué trois augmentations successives, de 30 à 60 millions. Janvier pourrait être la quatrième étape de ce mouvement maîtrisé.

La hausse à 80 millions ne serait qu’une étape intermédiaire. Au sein de la communauté Ethereum, un objectif circule de plus en plus ouvertement. En effet, la dite crypto veut atteindre une limite de gaz de 180 millions d’ici fin 2026.

Alors que l’étoile montante du web3 est en chute libre chez les entreprises, ses développeurs devraient confirmer leur calendrier lors de la réunion prévue le 5 janvier. Si les conditions techniques sont réunies, Ethereum pourrait bien entamer l’année sur une note plus rapide mais toujours maîtrisée.

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Lydie M.

Enseignante et ingénieure IT, Lydie découvre le Bitcoin en 2022 et plonge dans l’univers des cryptomonnaies. Elle vulgarise des sujets complexes, décrypte les enjeux du Web3 et défend une vision d’un futur numérique ouvert, inclusif et décentralisé.

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