La CFTC ouvre la voie aux exchanges crypto étrangers pour les traders US

Il y a quelques mois encore, les États-Unis faisaient fuir les plateformes crypto comme des pestiférés. Depuis que Joe Biden et ses croisés réglementaires ont quitté la Maison-Blanche, l’ambiance a changé. Finis les procès à répétition, place à l’ouverture. Trump veut reconstruire un bastion crypto sur le sol américain. Pour ça, il faut rappeler les exilés. Et la CFTC s’en charge. Avec un nouveau cadre, elle leur déroule le tapis rouge.

Une vieille règle dépoussiérée : la CFTC ressort le FBOT pour séduire les exchanges

Créé dans les années 90, le statut FBOT sommeillait dans les tiroirs de la CFTC, désormais ranimée par Trump qui envisage d’y placer un expert crypto à sa tête. L’agence revient aujourd’hui pour permettre aux traders américains d’accéder aux exchanges crypto étrangers. Caroline Pham, présidente par intérim, donne le ton : 

Le conseil publié aujourd’hui concernant les FBOT offre la clarté réglementaire nécessaire pour relocaliser légalement les activités de trading qui avaient été chassées des États-Unis par l’approche inédite de régulation par la répression observée ces dernières années. 

Sous Trump, on accueille la crypto au lieu de la chasser. Et cela passe par un retour aux règles claires. Plus besoin de devenir une Designated Contract Market (DCM), statut bien plus contraignant.

Les exchanges crypto étrangers comme Binance, forcés à l’exil sous Biden, peuvent désormais servir les clients américains. Il leur suffit d’être régulés chez eux. Ce virage vise à récupérer les milliards de dollars de volumes partis ailleurs.

Et ce n’est pas un hasard. La CFTC reçoit de nombreuses demandes de retour. Pham l’assure : « À partir de maintenant, la CFTC accueille à nouveau les Américains qui souhaitent trader de manière efficace et sécurisée sous sa réglementation, et elle ouvre les marchés américains au reste du monde ».

Crypto sprint et come-back des exilés : la CFTC muscle son jeu

Ce changement fait partie d’un programme plus large : le « crypto sprint », un projet ambitieux de modernisation du cadre légal lancé par Trump. Son objectif ? Réparer les dégâts du mandat précédent et replacer les États-Unis au centre du jeu.

Caroline Pham enfonce le clou :

Ce n’est qu’un nouvel exemple de la manière dont la CFTC continuera à engranger des victoires pour le président Trump dans le cadre de notre sprint crypto.

Le manque de règles claires a provoqué une hémorragie. Résultat : des plateformes comme Binance.US, inaccessibles dans plusieurs États, ont enfermé les Américains dans des jardins clos.

Pham joue aussi la carte de la transparence. Elle a annoncé l’adoption de la technologie Nasdaq pour renforcer la surveillance en temps réel.

Ce qu’il faut retenir en chiffres et faits

• Depuis 1996, le FBOT autorise les plateformes étrangères à viser le marché US ;
• En 2023, Binance a été sanctionnée pour ne pas s’être enregistrée comme DCM ;
• Plus de 5 déclarations publiques de Pham soutiennent le retour des entreprises crypto ;
• Le système Nasdaq surveille désormais les fraudes en continu ;
• Trump veut faire des États-Unis une place forte du Web3.

Pendant ce temps, la SEC traîne la patte. Alors que la CFTC trace sa route, l’autre gendarme de la finance prend son temps sur les ETF XRP, Litecoin et Ethereum. Pas de calendrier clair. Pas de décision imminente. L’étude avance à pas de tortue, laissant le marché dans l’attente.