La semaine dorée du Bitcoin pourrait tenir ses promesses avec une hausse de 7 %

Depuis près de dix ans, la dernière semaine d’octobre est réputée offrir au bitcoin un sursaut haussier, au point d’être surnommée la « semaine dorée ». Mais cette année, malgré un mois d’Uptober prometteur, la dynamique marque le pas. Le roi des cryptos déjoue les attentes, semant le doute chez les investisseurs habitués à des schémas saisonniers désormais fragilisés.

Une saisonnalité mise à l’épreuve : le rendez-vous manqué du bitcoin ?

Tandis que les investisseurs se tournent à nouveau vers la crypto reine, le bitcoin a pris l’habitude d’offrir aux investisseurs une « semaine dorée » d’octobre profitable depuis 2015.

Ce phénomène saisonnier repose sur une hausse moyenne de 7 % sur les sept derniers jours du mois, observée de manière récurrente. Toutefois cette année, les données suggèrent un écart significatif par rapport à cette tendance.

Voici les éléments importants :

• Une dynamique compromise : le bitcoin a brièvement touché les 116 000 $ mardi, atteignant ainsi l’objectif fixé pour valider la performance haussière de cette semaine dorée. Cependant, il est rapidement retombé sous les 113 000 $, réduisant ses gains à environ +4,5 %, ce qui reste en deçà du seuil attendu.

• Une régularité historique contestée : historiquement, le mois d’octobre figure parmi les trois meilleures fenêtres annuelles avec février et mars. La contre-performance actuelle alimente donc la déception des investisseurs, qui misaient sur cette séquence pour valider un scénario haussier solide.

• Une performance en demi-teinte : ce repli pourrait remettre en question la solidité de certains modèles de trading fondés sur la saisonnalité et les cycles récurrents du bitcoin. D’autant que l’Uptober de cette année, dans son ensemble, affiche pour l’instant une progression quasi nulle sur le mois.

Des vents contraires… mais porteurs ?

Au-delà de la dimension saisonnière, certains éléments macroéconomiques pourraient offrir au marché crypto un répit de dernière minute. Parmi eux, la décision de la Réserve fédérale américaine, de baisser ses taux de 0,25 %.

La Fed poursuit ainsi sa politique d’assouplissement monétaire en abaissant de nouveau les taux d’intérêt, ce qui offrirait un signal favorable pour les actifs à risque, y compris le bitcoin. Par ailleurs, les marchés restent attentifs à un potentiel accord commercial de dernière minute entre les États-Unis et la Chine, susceptible d’écarter la menace de nouveaux droits de douane.

Du point de vue de l’analyse technique, les signaux ne sont pas entièrement négatifs. Le RSI (Relative Strength Index) montre en effet une divergence haussière cachée sur les timeframes horaires, un indicateur souvent interprété comme annonciateur d’un rebond à court terme.

Ces éléments, bien que subtils, indiquent que le mouvement baissier de ces derniers jours pourrait manquer de conviction, et que les investisseurs haussiers pourraient encore reprendre la main à l’approche de la clôture mensuelle.

Dans cette configuration incertaine, les implications dépassent la simple performance de la semaine. Si le bitcoin échoue à valider sa semaine dorée, cela pourrait affaiblir la confiance des acteurs qui fondent leurs stratégies sur les schémas cycliques. Toutefois, Timothy Peterson reste optimiste à plus long terme, rappelant que selon ses recherches basées sur la saisonnalité des cycles haussiers, un objectif à 150 000 $, voire 160 000 $ reste envisageable pour décembre.

Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.