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Le Bitcoin accélère la transition énergétique

mar 13 Fév 2024 ▪ 6 min de lecture ▪ par Nicolas T.
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Il ne fait plus aucun doute que le bitcoin est un atout pour la transition énergétique. Quand le mensonge prend l’ascenseur…

bitcoin

Bitcoin et les critiques

Le Bitcoin consomme beaucoup d’électricité. Environ 150 térawattheures par an. C’est l’équivalent de la consommation de pays comme la Pologne ou la Malaisie. Et comme pour toute industrie, une partie non négligeable des électrons est générée en brulant des combustibles fossiles.

Il n’en fallait pas plus pour diaboliser cet « inutile et redondant système monétaire » au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. Ce récit ne tient pourtant pas la route quand on prend le temps de trier l’ivraie du bon grain.

Premièrement, désamorçons l’argument-massue en précisant que la consommation d’électricité ne représente qu’une petite part de la consommation d’énergie totale de tout pays.

Au niveau mondial, la consommation d’électricité représente 25 500 TWh, contre 175 000 TWh au total. C’est-à-dire seulement 14 %.

Il faut ensuite dire que les médias continuent de mettre en avant les travaux d’Alex de Vrie (@Digiconomist) qui reposent crapuleusement sur de mauvaises méthodologies et des données périmées.

Ses extrapolations grossières tiennent au fait qu’il est très difficile de collecter des données fiables à propos d’une industrie éclatée aux quatre coins du monde. À moins de contacter directement les mineurs.

C’est ce que fait l’analyste Daniel Batten qui réalise un travail exceptionnel depuis quelques années pour dissiper les fake news. Voici sa dernière interview sur le sujet pour les anglophiles :

Par ailleurs, la grande presse est prompte à dépeindre le bitcoin comme utile pour la société. Il est en réalité une réserve de valeur absolue en même temps qu’un réseau de paiement apatride et non censurable. C’est un bien inestimable pour l’humanité.

Les faits

Les mineurs de bitcoins sont accusés de consommer principalement des combustibles fossiles. C’est incorrect.

Les données les plus sérieuses montrent que 70 % des mineurs sont branchés directement sur des réseaux électriques nationaux. Ce qui, compte tenu de leur répartition géographique, donne une électricité à 45 % verte et à 55 % carbonée.

Les 30 % restant puisent leur électricité hors réseau. Cette électricité est à 75 % verte et 25 % carbonée. Il s’agit souvent d’hydraulique au fil de l’eau

Dit autrement, le réseau Bitcoin consomme dans l’ensemble de l’électricité à 54,5 % non carbonée :

C’est ainsi, plus le cout du Kwh est bas et plus les mineurs augmentent leurs marges. Il est naturellement dans leur intérêt de trouver des sources d’énergie peu chères qui sont forcément celles dont personne ne veut.

Si bien que de plus en plus de mineurs se tournent vers le méthane (CH4) qui serait autrement torché faute de pouvoir l’acheminer depuis les sites d’extraction pétrolière vers la civilisation. Le bruler dans des générateurs d’électricité permet une combustion complète contrairement aux torchères qui laissent s’échapper des quantités non négligeables de CH4 dans l’atmosphère.

Certains mineurs s’installent même dans des décharges où 100 % des émanations de méthane finissent dans l’atmosphère !

Or, le méthane est le deuxième gaz à effet de serre émis par les activités humaines après le CO2. Il est environ 30 fois plus réchauffant que le CO2. Voire 84 fois plus sur une période plus courte de 20 ans. Ce qui fait dire à Daniel Batten que les mineurs compensent déjà 7,5 % des émissions de leur industrie.

C’est le cas du mineur Vespene. Ou encore de Marathon – le plus grand mineur au monde – qui a récemment a publié un rapport très intéressant à ce sujet.

« Le bitcoin se nourrit d’énergie résiduelle.
Six générateurs minent des bitcoins en utilisant du méthane qui serait autrement torché depuis le puits de pétrole. »

Bitcoin, la béquille des énergéticiens

Dans le rapport Bitcoin and the Energy Transition, des chercheurs de l’Institute of Risk Management affirment que la convergence de l’industrie du Bitcoin et des énergéticiens est la clé d’un avenir durable et abondant en énergie.

Un rapport de KPMG conclut que les mineurs participent à la stabilisation des réseaux électriques et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Celui de l’université de Cornell reconnait que l’industrie du bitcoin est une manne financière bienvenue pour la transition énergétique. Nous pouvons y lire :

« Il faut souligner l’augmentation de l’efficience énergétique de l’industrie du bitcoin. De même que son glissement vers les énergies renouvelables. Cela met en lumière sa capacité à contribuer à la transition énergétique. Notamment grâce à l’effacement des mineurs lors des pics de demande d’électricité et l’atténuation des émissions de méthane. »

Pour Ben Gagnon, COO chez Bitfarms, « miner des bitcoins est la seule solution économique permettant de réduire le gaspillage d’énergie et les émissions de CO2 qui n’a pas besoin de subventions ».

Les mineurs de bitcoins sont en effet idéals pour rentabiliser les énergies renouvelables dont les pics de production intermittents coïncident rarement avec les pics de demande. Le fait que les mineurs puissent s’installer absolument n’importe où est un avantage immense.

« Le bitcoin est comme un aspirateur qui se faufile partout où il y a du gaspillage d’énergie »

Terminons en disant qu’il est probable que les émissions de gaz à effet de serre liées au Bitcoin aient déjà passé leur pic.

Certes, l’appréciation du bitcoin attire toujours plus de mineurs. Mais cet afflux est compensé par le halving tous les quatre ans. Sans parler de l’augmentation impressionnante de l’efficience des ASICs et du besoin d’électricité peu chère qui se trouve provenir des excédents d’énergie renouvelable.

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Nicolas T.

Reporting on Bitcoin, "the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy".

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