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Le chef de l’OCC promet la fin de la discrimination bancaire contre le Web3

20h00 ▪ 5 min de lecture ▪ par Mikaia A.
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Les temps changent. Jadis, les banques américaines, bastions du fiat, fermaient leurs portes aux sociétés crypto, les considérant trop risquées. Mais depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, les lignes bougent. L’ancien président, aujourd’hui moteur de la « crypto-politique », pousse ses pions jusque dans les institutions les plus conservatrices. Désormais, l’Office of the Comptroller of the Currency (OCC), l’un des régulateurs bancaires majeurs des États-Unis, annonce la fin du « debanking ». Un bouleversement majeur se dessine : les cryptos ne sont plus des intrus, mais des hôtes désormais tolérés au banquet de la finance traditionnelle.

Un homme brise des chaînes marquées "BANK" pour libérer une sphère lumineuse "Web3" remplie de logos cryptos éclatants.

En bref

  • Jonathan Gould confirme que le débanking crypto existe et qu’il sera progressivement démantelé aux États-Unis.
  • L’OCC applique l’Executive Order 14331 signé par Trump pour garantir l’accès bancaire équitable.
  • Le GENIUS Act facilite désormais l’obtention de chartes bancaires pour les émetteurs de stablecoins crypto.

Débanking crypto : Gould brise le tabou et Trump impose son agenda

Lors d’un événement CoinDesk à Washington, Jonathan Gould, chef de l’OCC, a reconnu que le débanking des sociétés crypto était bien réel, reprenant ainsi une critique déjà portée par Trump. Cette reconnaissance sonne comme une confession tardive et un tournant pour l’écosystème, longtemps marqué par un système à deux vitesses où l’exclusion financière servait d’arme silencieuse contre l’innovation.

Derrière cette rupture, une volonté politique claire : celle de Donald Trump. Sa signature de l’Executive Order 14331, “Guaranteeing Fair Banking For All Americans”, a donné mandat à l’OCC d’éliminer toute discrimination bancaire fondée sur l’activité crypto. Le communiqué officiel est limpide : 

L’OCC prend des mesures pour mettre fin à l’instrumentalisation du système financier. Nous travaillons à éradiquer les activités bancaires qui excluent ou discriminent illégalement des clients en raison de leurs croyances politiques ou religieuses, ou de leurs activités légales. Si et lorsque l’OCC identifie une telle pratique, elle prendra des mesures pour y mettre fin.

Jonathan V. Gould – Source : OCC

En pratique, l’OCC enquête déjà sur les neuf plus grandes banques du pays. Objectif : identifier celles qui auraient fermé des comptes sans justification légale. Une petite révolution dans le paysage bancaire américain, où les cryptos passent du statut de parias à celui de clients sous protection réglementaire.

Entre innovation et prudence : la nouvelle donne bancaire

Jonathan Gould l’assure, soutenir l’écosystème crypto ne signifie pas sacrifier la stabilité financière. Selon lui, l’innovation ne s’oppose pas à la sûreté ni à la solidité du système, à condition qu’elle soit encadrée avec rigueur.

En clair, crypto et sécurité bancaire peuvent coexister, à condition de règles claires et d’une supervision rigoureuse.

Dans ce cadre, l’OCC agit sur plusieurs fronts. Les mentions vagues de « reputation risk » ont été supprimées des manuels bancaires. Le régulateur travaille aussi à l’application du GENIUS Act, qui permet aux émetteurs de stablecoins d’obtenir plus facilement une charte bancaire. 

Les contrôles BSA/AML, souvent utilisés comme excuse pour bloquer les acteurs crypto, seront révisés afin d’éviter les dérives.

Ce nouveau climat attire déjà l’attention des investisseurs institutionnels. En mettant en place un cadre compréhensible, l’OCC cherche à rassurer banques et fonds, qui hésitaient jusque-là à plonger dans l’univers Web3. L’idée est simple : moins d’arbitraire, plus de transparence, donc plus de confiance.

Vers une finance crypto-friendly : un moment charnière pour les USA

Ce basculement ne se limite pas à la symbolique. Les analystes du secteur y voient déjà un tournant concret pour l’avenir des marchés. Les entreprises crypto, longtemps freinées par des obstacles bancaires, obtiennent enfin une reconnaissance réglementaire claire.

C’est dans ce contexte que Ryan Lee, analyste en chef de Bitget, souligne l’importance du moment : 

La reconnaissance par Jonathan Gould que « le débanking crypto est réel » représente un moment charnière pour l’industrie, validant les obstacles auxquels les entreprises se sont longtemps heurtées pour obtenir des relations bancaires fiables. 

Quelques chiffres à retenir :

  • 9 banques majeures déjà ciblées par l’OCC pour enquête ;
  • 239 M$ donnés par Elon Musk pour soutenir la campagne crypto-friendly de Trump ;
  • 135 M$ injectés via le Fairshake PAC pour promouvoir les candidats pro-crypto ;
  • 21 M$ en BTC offerts par les frères Winklevoss en août 2025.

Les États-Unis redessinent leur rapport aux cryptos sous l’impulsion de Trump et de l’OCC. Le gouvernement n’agit pas uniquement sur la régulation : il promeut activement la technologie auprès des institutions financières. Le Trésor, par l’intermédiaire de la Fed, a déjà annoncé un allègement de son contrôle sur les banques actives dans la crypto. Entre surveillance assouplie et encouragements appuyés, Washington installe la crypto au cœur de son futur économique.

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Mikaia A.

La révolution blockchain et crypto est en marche ! Et le jour où les impacts se feront ressentir sur l’économie la plus vulnérable de ce Monde, contre toute espérance, je dirai que j’y étais pour quelque chose

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.