Le PNUD lance une vaste initiative de formation et de conseil en Blockchain pour les gouvernements
L’intérêt croissant pour les infrastructures publiques numériques incite les Nations Unies à jouer un rôle plus actif dans la politique et la formation sur la blockchain. Une nouvelle vague de programmes est en cours de développement pour aider les gouvernements à comprendre et appliquer la technologie dans des systèmes réels. L’élan au sein de l’ONU suggère un effort coordonné pour guider les pays à travers la prochaine phase de la transformation numérique.

En bref
- Le PNUD prévoit une académie blockchain pour les fonctionnaires gouvernementaux, axée sur la mise en œuvre pratique dans les systèmes du secteur public.
- Un nouveau groupe consultatif soutenu par l’ONU pourrait bientôt être lancé pour guider l’adoption nationale de la blockchain avec le soutien de grands acteurs industriels.
- Des projets pilotes en cours dans 20 pays explorent des outils blockchain qui élargissent l’accès financier et réduisent la dépendance aux banques traditionnelles.
- Les gouvernements sont attirés par la blockchain pour des règlements plus rapides, des coûts réduits, la transparence, un accès plus large et une intégration numérique aisée.
L’ONU prépare une vaste campagne pour former les gouvernements à la technologie blockchain
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) finalise les plans pour ouvrir une académie blockchain pour les fonctionnaires gouvernementaux et établir un groupe consultatif sur la blockchain soutenu par de grands acteurs industriels. Ces deux projets s’appuient sur un travail antérieur réalisé pour le personnel de l’ONU et réorientent désormais leur attention vers l’adoption au niveau national.
Selon Robert Pasicko, responsable de l’équipe des technologies financières du PNUD, AltFinLab, l’académie commencera à fonctionner bientôt, sous réserve d’une approbation formelle attendue dans une à deux semaines. Quatre gouvernements seront sélectionnés pour la première session. Pasicko a déclaré que la formation n’est qu’une partie d’un objectif plus large de mise en œuvre pratique.
La recherche du PNUD a déjà identifié environ 300 cas d’utilisation potentiels dans le secteur public. Les travaux avancent également sur un groupe consultatif distinct destiné à guider les pays qui évaluent les outils blockchain. L’idée a émergé lors de réunions à l’Assemblée générale de l’ONU à New York, où des représentants de 25 grandes organisations blockchain étaient présents.
Des représentants de grands projets blockchain, notamment la Fondation Ethereum, la Fondation Stellar et Polygon Labs, ont participé aux discussions. Pasicko a indiqué que le groupe consultatif pourrait être lancé dans deux à trois mois si la planification reste sur la bonne voie.
Les projets pilotes du PNUD marquent un tournant mondial vers un accès financier décentralisé
Les pilotes actuels du PNUD montrent comment les nations expérimentent la blockchain pour élargir l’accès aux systèmes financiers. Selon des rapports récents, des programmes sont en cours dans environ 20 pays. Un partenaire, Decaf, propose une plateforme de paiement basée sur la crypto qui connecte les individus aux services financiers numériques, éliminant le besoin de dépendre des banques. Pasicko s’est interrogé sur la durée de vie restante des infrastructures bancaires physiques si de tels outils continuent de croître.
Il a comparé ce changement au déclin des cabines téléphoniques publiques, qui jouaient autrefois un rôle central mais ont finalement perdu de leur pertinence. Dans certains endroits, notamment au Japon, d’anciennes cabines servent désormais de points d’accès WiFi. Pasicko a suggéré que les distributeurs automatiques de billets pourraient connaître un avenir similaire et disparaître à mesure que les options de paiement numérique s’élargissent.
Interrogé pour savoir si ce changement viendrait des cryptomonnaies, des stablecoins ou des monnaies numériques de banque centrale, Pasicko a prédit un mélange des trois, façonné par l’approche réglementaire de chaque pays. Ce qui importe le plus, a-t-il dit, c’est que la technologie de base permet déjà des transactions directes de pair à pair.
Pasicko a également souligné plusieurs facteurs motivant l’intérêt des gouvernements pour l’adoption de la blockchain :
- Règlement plus rapide des transactions comparé aux systèmes traditionnels.
- Coûts opérationnels plus bas pour les services publics.
- Traçabilité claire qui soutient la transparence.
- Accès élargi aux outils financiers dans les régions mal desservies.
- Intégration fluide avec les plateformes numériques existantes.
Même avec ces progrès, Pasicko a averti que les institutions établies travailleront à préserver leur autorité. Les structures de pouvoir pourraient résister aux changements qui réduisent la dépendance aux intermédiaires. Il a ajouté que toute technologie peut être utilisée pour le bien ou le mal, selon la manière dont elle est guidée. À son avis, la blockchain pourrait soit approfondir le fossé entre les groupes puissants et le public, soit aider à combler les écarts historiques d’accès aux services essentiels.
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James Godstime is a crypto journalist and market analyst with over three years of experience in crypto, Web3, and finance. He simplifies complex and technical ideas to engage readers. Outside of work, he enjoys football and tennis, which he follows passionately.
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