Le réseau TON relancé après une panne technique de 40 minutes

Hacks, risques quantiques… et pannes. L’univers crypto, en quête de maturité, reste secoué par ses propres failles. Les interruptions réseau, trop fréquentes, inquiètent les investisseurs. Elles rappellent que la décentralisation ne garantit pas l’infaillibilité. Dernier exemple en date : TON, la blockchain portée par Telegram, a subi un arrêt brutal. Une panne technique a interrompu la production de blocs. Elle a duré près de 40 minutes, le 1er juin 2025. L’incident, bien que maîtrisé rapidement, relance le débat sur la résilience des réseaux blockchain à haute performance.

The Open Network (TON) : comprendre la panne du 1er juin

Le 1er juin à 12:51 UTC, le réseau TON a cessé de produire de nouveaux blocs. Une erreur dans la gestion de la « masterchain dispatch queue » en est la cause. Très vite, les équipes techniques de TON ont réagi. Une mise à jour rapide de quelques validateurs a suffi à rétablir la situation. À 13:30 UTC, le réseau reprenait normalement sa production de blocs.

« Un correctif a été publié rapidement, et la mise à jour de quelques validateurs a suffi », a confirmé l’équipe sur X. Elle ajoute : 

L’incident était lié à une erreur dans le traitement de la file de distribution de la masterchain.

Aucune perte de fonds n’a été signalée. Les transactions en attente ont pu être traitées après la reprise. Cette rapidité d’intervention rassure, mais la multiplication de ce type d’incident laisse un goût amer. Dans un écosystème crypto exigeant, la fiabilité d’un réseau L1 comme The Open Network reste essentielle. Surtout face à une adoption croissante et une exposition médiatique forte. Telegram est l’interface grand public d’un projet crypto devenu incontournable.

La crypto DOGS et le précédent d’août 2024

Ce n’est pas la première fois que TON flanche sous la pression. En août 2024, la blockchain avait connu plusieurs pannes en moins de 48 heures. En cause : l’engouement massif autour du memecoin DOGS. Ce jeton, lié à l’imaginaire Telegram et au « Resistance Dog », avait fait exploser le trafic sur le réseau.

Des pointes à 67 000 transactions par seconde ont été enregistrées. Les validateurs ont perdu le consensus, forçant un redémarrage à 4:00 UTC. Le bug a gelé la production de blocs pendant près de six heures. Plusieurs exchanges, dont Bybit, ont suspendu les retraits et dépôts TON par sécurité. 

Voici quelques chffres-clés de cette crise DOGS :

• 1,7 milliard de dollars de volume de DOGS en 10 heures ;
• 67 000 transactions par seconde lors du pic d’activité ;
• 4 millions d’utilisateurs ont réclamé leur airdrop via Telegram Wallet ;
• 1,6 million ont utilisé leurs DOGS dans les heures suivantes ;
• Deux interruptions réseau majeures entre le 27 et le 28 août 2024.

Malgré ces perturbations, TON reste un acteur central dans la crypto. Mais chaque panne sape un peu plus la confiance.

Si TON tient encore debout, l’alerte est lancée. La fondation elle-même a reconnu un danger imminent : Toncoin est au bord d’une asphyxie majeure, a-t-on évalué. Face à l’afflux d’utilisateurs, le réseau crypto pourrait perdre pied. La congestion massive devient une menace structurelle. La stabilité du réseau TON reste un défi à surveiller de très près.