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L'économie de la Chine face à une spirale déflationniste inquiétante

dim 11 Mai 2025 ▪ 5 min de lecture ▪ par Mikaia A.
S'informer Géopolitique

La Chine discute activement avec les États-Unis. Quand l’empire négocie, c’est que le rapport de force lui échappe. À l’intérieur, tout vacille : les prix chutent, les exportations déraillent, la consommation s’éteint, l’économie est au ralenti. Ce géant semble glisser sur une pente dangereuse. Si Pékin espère encore redorer son image à l’international, c’est peut-être parce qu’en interne, plus rien ne tourne rond.

Individu chinois à genoux sur un échiquier économique et géopolitique

En bref

  • En avril, le CPI chute de 0,1 % et le PPI de 2,7 %, signalant une déflation enracinée.
  • Pékin réoriente ses exportations vers le marché intérieur, mais la demande reste structurellement faible.
  • JD.com et Freshippo sont mobilisés pour écouler des stocks invendus, faute d’acheteurs solvables suffisants.
  • La restauration souffre des tarifs douaniers : rupture de bœuf américain en Chine, flambée des prix aux États-Unis.

Consommation : une économie qui vacille, une menace qui s’installe en Chine

La déflation rôde en Chine. Trois mois d’affilée, les prix à la consommation ont baissé. En avril, l’indice CPI a chuté de 0,1 %, et celui des prix à la production (PPI) de 2,7 %. Cette baisse continue n’est pas qu’un chiffre de statistique. Elle révèle une perte de confiance des consommateurs. Et quand les ménages arrêtent d’acheter, tout l’édifice économique s’en trouve ébranlé.

La Chine n’est plus cette ruche vibrante. Le crédit est plus accessible, les banques injectent de la liquidité, mais les foyers n’achètent plus. Pourquoi ? Trop de dettes, une bulle immobilière à éclater, un marché de l’emploi incertain. Le citoyen chinois garde son argent, comme on garde une bougie en cas de panne d’électricité.

Même l’alimentaire s’en ressent. Le prix des aliments a baissé de 0,2 %

« Les consommateurs restent prudents face à l’incertitude économique », lit-on dans le rapport officiel cité par le South China Morning Post

Malgré la baisse des prix, la peur l’emporte sur l’envie.

Trop à vendre, pas assez d’acheteurs : le piège intérieur

Face aux exportations ralenties par les tensions commerciales, la Chine a sorti une carte inattendue. Elle demande à ses industriels de rediriger leurs produits vers le marché intérieur. Un recyclage économique qui pose problème : si personne ne veut ou ne peut acheter, cette manœuvre ne fait qu’enfler la bulle.

  • -0,1 % : baisse de l’indice CPI en avril ;
  • -2,7 % : chute du PPI sur un an, plus fort recul en 6 mois ;
  • +0,3 % : hausse symbolique des prix dans les services ;
  • 0 % : croissance réelle dans plusieurs zones urbaines analysées ;
  • +17,1 % : bond de la production industrielle en janvier-février, suivi d’un net ralentissement.

JD.com et Freshippo ont été mobilisés pour aider à écouler les surplus. Mais vendre une marchandise à un client désintéressé reste un pari risqué. CNBC prévient

La déflation pourrait empirer si l’offre dépasse largement une demande anémiée.

Et ce déséquilibre se voit jusqu’à l’étranger. Aux États-Unis, les restaurants chinois peinent à s’approvisionner. Les tarifs douaniers plombent les chaînes logistiques. En Chine, les établissements haut de gamme, eux, peinent à offrir du bœuf américain. Le SCMP souligne : 

Les restaurants chinois de New York ajustent leurs menus pour compenser la hausse des prix. 

Quand même les plats changent, c’est que l’économie digère mal.

Mesures de relance ou sparadrap sur fracture ouverte ?

La Banque centrale chinoise baisse les taux. Des programmes de prêts ciblés ont été lancés. L’État soutient certaines industries clés. Pourtant, la machine économique tousse encore. Ces injections monétaires ressemblent plus à un pansement qu’à une vraie opération chirurgicale.

Les grands mots ne suffisent plus. Le consommateur attend. Il veut des garanties, pas des slogans. La peur de l’avenir bride la consommation. Et le miracle économique chinois ressemble désormais à un tour de magie mal exécuté.

Pékin parie aussi sur la réorganisation logistique. Encourager la vente locale, c’est tenter d’absorber les chocs extérieurs. Mais là encore, la stratégie vacille. Le repli sur soi n’est pas une solution durable. Une économie fondée sur l’export ne s’inverse pas par décret.

La situation rappelle un proverbe : on ne vide pas l’océan avec une louche. Et pendant ce temps, les filets restent vides dans les cuisines chinoises, comme dans les projections économiques.

La Chine cherche des solutions. Selon un analyste de BlackRock, elle pourrait se tourner vers les cryptos ou l’or comme réserves de stabilité. Et après tout, n’est-elle pas déjà le deuxième plus grand détenteur de bitcoins au monde ? Ce qui semblait être une lubie devient peut-être une stratégie.

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Mikaia A. avatar
Mikaia A.

La révolution blockchain et crypto est en marche ! Et le jour où les impacts se feront ressentir sur l’économie la plus vulnérable de ce Monde, contre toute espérance, je dirai que j’y étais pour quelque chose

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.