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Les intérêts de la dette française explosent

ven 30 Mai 2025 ▪ 6 min de lecture ▪ par Nicolas T.
S'informer Géopolitique

Les taux d’intérêt inquiètent. François Bayrou prévient qu’il faudra rediscuter des retraites et de la dette. Les nouvelles générations feraient bien de se tourner vers le bitcoin…

La Marianne française à genoux, pestant contre une dette de 1 300 milliards.

En bref

  • La dette française représentant 3 300 milliards d’euros, soit 113 % du PIB. Les intérêts devraient s’envoler à 108 milliards d’euros par an en 2029.
  • Avec un déficit budgétaire de 170 milliards d’euros et des perspectives de croissance limitées menacent le paiement des retraites.
  • Face à l’inflation inéluctable, les nouvelles générations feraient bien de se faire leur propre retraite en bitcoins.

L’usure du système

Au-delà de son niveau élevé, (113 % du PIB), la dette publique française inquiète surtout à cause des intérêts.

Selon les prévisions de Bercy, la charge de la dette va exploser au cours des prochaines années. Elle devrait passer de 58 milliards d’euros par an (2024), à 75 milliards en 2027 et 108 milliards en 2029.

L’année dernière, les recettes fiscales et les dépenses publiques furent respectivement de 1500 milliards d’euros et de 1670 milliards, ce qui nous donne un déficit de 170 milliards d’euros, dont 58 milliards ont servi à payer les intérêts.

Oui, nous empruntons pour payer les intérêts. On appelle cela faire « rouler la dette ». Ces intérêts sont appelés « charge de la dette » ou « service de la dette » dans le jargon.

Cette charge est déjà le quatrième poste de dépense publique, largement devant le budget de la sécurité ou de l’écologie, mais derrière l’éducation nationale et la défense.

Pour Pierre Moscovici, « Nous avons, ces dernières années, en 2023 et 2024 en particulier, perdu le contrôle sur nos finances publiques ».

« La charge de la dette était de 25 milliards d’euros en 2021. Aujourd’hui, c’est 67 milliards. C’est plus que le budget de la Défense. Ce sera plus que le budget de l’Éducation nationale l’année prochaine », s’est-il inquiété.

« Les dérapages qui s’accumulent, ça fait de la dette ; et la dette, ce sont nos enfants qui la payent », a-t-il eu l’honnêteté de souligner. Dit autrement, il serait peut-être temps de raboter les retraites des boomers, non ?

François Bayrou en aura-t-il le courage, lui qui doit dévoiler d’ici le 14 juillet un plan budgétaire qui demandera « un effort à tous les Français, sans exception » ? Et l’État ? Un sondage CSA souligne que 92 % des Français estiment que l’État doit réduire son train de vie.

Pas d’énergie, pas de retraite

Sur la réforme des retraites et sur les discussions en cours, le Premier ministre affirme « qu’il n’y a pas de tabou », y compris sur l’âge de départ.

On dépense 10 % de plus que ce qui rentre dans les caisses.

François Bayrou

La taille de la dette et les faibles perspectives de croissance (raréfaction du pétrole peu cher à sortir de terre) suggèrent malheureusement que les nouvelles générations n’auront pas de retraite, ou si peu.

Il faut bien comprendre que les retraites sont financées par les salaires des travailleurs. Et pour qu’il y ait des salaires, il faut des entités productives qui créent de la richesse. Les céréales, la viande, l’essence, les vêtements, les smartphones, les voitures, les maisons, etc.

Et ces richesses sont produites par des machines. Tout est fabriqué et (surtout) transporté par des machines qui ne fonctionneraient pas sans énergie. Une usine, c’est un gros parc de machines. Un café, c’est une machine à café. Un garage, ce sont des outils électriques en pagaille. Une boulangerie, c’est un four, etc.

Donc la richesse future qui permettra de payer, ou pas, les retraites, dépend beaucoup de la quantité d’énergie disponible. Mais, de fait, elle baisse de façon subie en Europe depuis 15 ans. Or, sans croissance énergétique, difficile de produire plus pour chacun.

C’est problématique pour le système monétaire moderne qui est un ponzi basé sur une croissance perpétuelle et une dette croissante, sous peine de défauts ou d’inflation.

Malheureusement, la décrue énergétique suggère que les milléniaux, la génération Z et les suivantes partiront à la retraite après 70 ans.

L’intelligence artificielle va certainement booster la productivité, mais au bout du bout, ce sont des camions carburant à l’essence qui approvisionnent nos supermarchés.

Bitcoin, le bon plan épargne-retraite

Le bitcoin ne peut rien contre la raréfaction énergétique. Il faut des dizaines de millions d’années pour créer du pétrole et rien ne changera cette réalité physique. Il n’y a pas d’uranium, de Lithium, de Nickel ou de Cobalt dans la blockchain…

Croire qu’avoir une monnaie en quantité absolument fixe change quoi que ce soit à cette réalité relève du déni. Le niveau de vie, l’abondance, dépendent de notre capacité à produire, et donc essentiellement de la quantité d’énergie disponible et son coût d’extraction.

Une autre certitude est que les monnaies nationales se déprécieront à mesure que l’énergie posera problème. En gardant à l’esprit que le pétrole est LE facteur limitant du PIB. La raison étant qu’il alimente 95 % du transport mondial.

Par ailleurs, faut-il rappeler que 30 % du pétrole que l’Europe consomme passe par le détroit d’Ormuz. La valeur de l’euro s’écroulerait rapidement en cas de guerre mondiale.

Face à l’inflation galopante et la dégradation des comptes publics, les nouvelles générations seraient bien inspirées de préparer eux-mêmes leur retraite.

Il faut épargner soi-même pour ses vieux jours, et quoi de mieux que la meilleure réserve de valeur jamais créée : le bitcoin. Il est la première monnaie existant en quantité absolument finie et dont les États-Unis sont sur le point de faire leur monnaie de réserve.

Ne manquez pas notre article sur le sujet : Le bitcoin est un bien meilleur investissement aujourd’hui qu’il y a dix ans.

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Nicolas T.

Reporting on Bitcoin and geopolitics.

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.