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L’Union Européenne prévoit que l’inflation va encourager les investissements bitcoin (BTC)

lun 30 Mai 2022 ▪ 10 min de lecture ▪ par Grégoire M.

Le principal organisme de réglementation des marchés de l’Union européenne prévoit que la situation économique actuelle va provoquer une hausse des investissements dans le bitcoin (BTC). L’Autorité Européenne des Marchés Financiers, ou European Securities and Markets Authority (ESMA) en anglais, a déclaré que la forte inflation que connait (et va connaître) l’Europe va entrainer une augmentation de l’utilisation du bitcoin (BTC). C’est par la voix de la présidente de l’ESMA, Verana Ross, que cette estimation a été faite.

La prévision de la présidente de l’ESMA promet un bel avenir au bitcoin (BTC)

Verena Ross s’est exprimé sur le sujet dans une interview le 25 mai 2022. « Avec la hausse de l’inflation, les investisseurs chercheront à trouver des investissements capables de compenser l’inflation et d’apporter des rendements plus élevés, ce qui pourrait conduire à une plus grande prise de risque. C’est quelque chose que nous surveillons de très près ». La présidente de l’ESMA a en effet averti qu’une forte utilisation du BTC était à prévoir et que l’Union européenne devait « être prête d’un point de vue réglementaire. » L’économiste a justifié cette déclaration par les rendements élevés qu’offraient les cryptomonnaies comme le bitcoin (BTC). Ces rendements font des cryptomonnaies comme le BTC des actifs très attrayants.

L’Union européenne fait pression pour une réglementation unifiée

La présidente de l’ESMA a appelé à une approche européenne unifiée de la réglementation des cryptomonnaies. Selon elle, il s’agirait d’une amélioration par rapport au cadre actuel qui dépend en grande partie des lois nationales. Selon Verena Ross, il existe un déséquilibre entre les différents régulateurs européens, comme le Portugal, devenu un nouveau paradis pour le bitcoin (BTC). Malgré un projet de loi de taxation des actifs crypto, le pays demeure un eldorado fiscal. Cela fait longtemps que l’UE se penche sur une législation européenne des cryptomonnaies. C’est le fameux projet de loi MICA. Une législation qui pourrait faire de la zone UE une zone économique en retard face à ses concurrents américains, britanniques ou asiatiques dans le secteur des cryptomonnaies.

Union européenne VS bitcoin (BTC)

Cette déclaration de Verena Ross intervient quelque temps seulement après que la Banque Centrale européenne (BCE) ait annoncé la prochaine hausse des taux d’intérêt pour lutter contre la hausse de l’inflation… Encore récemment, Christine Lagarde avait réitéré ses propos anti-cryptomonnaies. Bref, c’est l’offensive générale de la part de l’autorité fiduciaire centrale européenne. Pourtant, un récent rapport de l’UE estime que 10 % des ménages européens posséderaient du bitcoin et/ou des shitcoins. Alors que l’inflation fait rage, le bitcoin (BTC) tant critiqué, et dont Verena Ross avertit l’utilisation massive d’ici peu, semble être une solution…

Verena Ross

Un petit peu d’histoire…

Quand Nixon se rend compte que l’Amérique importe plus qu’elle n’exporte, que le dollar, monnaie de référence mondiale, convertible en or depuis les accords de Bretton Woods en 1944, se répand dans de nombreux états et menace les réserves d’or de la FED, (la Réserve fédérale américaine) ; il décide de supprimer la conversion du dollar et le dévalue. Les accords de Jamaïque de 1976 entérinent ce nouveau modèle économique. Dorénavant, toute référence à l’or est proscrite dans l’économie mondiale. Or ce modèle présente de nombreux inconvénients. Durant la même période, la France de Valérie Giscard d’Estaing vote une loi qui change totalement la méthode de création monétaire. Auparavant, quand un état était en déficit budgétaire ou qu’il devait injecter des liquidités dans l’économie croissante, il faisait « tourner la planche à billets » comme l’on-dit vulgairement.

Le bitcoin (BTC), le nouvel étalon-or

Certaines populations pourraient douter des « garanties » de valeur annoncée par des banquiers centraux… Le peuple grec, le peuple vénézuélien qui subit l’hyperinflation ou, dans un autre contexte, les Russes qui ont vu leurs euros gelés en conséquence des sanctions économiques. Mais chacun accordera sa confiance à qui il l’entend. Soit envers des CBDC (Monnaies numériques de banque centrale) et leurs représentants comme madame Lagarde, soit envers le BTC, dont les 21 millions d’unités en ont fait un nouvel or numérique. Comme si les banques centrales ne nous menaient pas droit vers l’hyperinflation ou la récession… En ces temps troublés qui voient le retour de l’inflation, il est préférable d’expliciter l’état de l’économie européenne…

Inflation ou pas inflation ? Le bitcoin (BTC), une solution

On nous a souvent répété que la fin des banques centrales étatistes, de l’étalon or et de la « planche à billets » avait mis un terme à l’inflation. Or la voilà qui revient. Au détour du chemin… Elle pointe le bout de son nez… Depuis qu’il n’y a plus d’autorité régalienne en matière de monnaie, c’est maintenant la BCE qui assure la création de la monnaie. Paradoxalement nous avons troqué une autorité centrale émettrice pour une autre, ce qui n’a pas changé grand-chose. Pour contrer cette situation, le bitcoin (BTC) avait été la solution parfaite au retour de l’inflation, agissant comme une nouvelle épargne pour beaucoup, et en les émancipant d’autorités traditionnelles.

L’emprunt fait tourner notre économie, qu’en est-il de l’option bitcoin (BTC) ?

La monnaie en circulation est uniquement composée d’emprunt. Emprunts que les états, les ménages et les entreprises contractent auprès des banques privées. Sachant que les emprunts des états européens sont rachetés par la BCE, pour réguler l’économie. Par conséquent, l’emprunt est nécessaire pour faire tourner la planche à billets. Ce qui fait que les états (et les autres) doivent s’endetter nécessairement pour créer de la monnaie, et les intérêts, et leurs déficits font qu’ils s’endetteront à jamais afin de ne pas couler cette économie. Car sans billets pas d’économie et sans dette, pas de billets. Or, on arrive aujourd’hui, peut-être, à la fin de ce modèle économique. On sait comment a fini le modèle économique monétaire uniquement papier que John Law avait conçu pour la France du régent Philippe d’Orléans. En effet les banques commencent à prêter à perte. Le PDG de la banque suisse UBS, Sergio Ermotti, a d’ailleurs déclaré : « Les taux négatifs conduisent à la situation absurde où les banques ne veulent plus avoir de dépôts de leurs clients. » Dans le contexte d’une situation économique au bord de la bulle, en quoi le bitcoin (BTC) est-il plus instable ? En quoi n’a-t-il aucune valeur ? Il en a plus que la monnaie actuelle… Comme l’or en son temps. Dans cette vidéo, qui est une interview complète de Christine Lagarde, vous pouvez retrouver le passage à la seizième minute sur la balance de la BCE… Édifiant…

Le bitcoin (BTC) est une épargne en dehors du système monétaire classique

C’est donc dans un modèle monétaire ultra financiarisé et spéculatif, et dans lequel chaque mois la BCE par exemple, rachète 80 milliards de dettes dans le cadre du quantitative easing, que le taux négatif apparait. Ceci depuis mars 2015 où la BCE a abaissé son taux directeur à 0 % pour les emprunts et -0,40 % pour les dépôts. Le taux négatif est-il une solution de la BCE et des autres banques centrales de sauver ce modèle économique ? Au lieu d’augmenter les taux ? La création de toute cette monnaie disparait-elle après les rachats de toutes ces dettes publiques ? Pour reprendre l’image du fameux économiste Milton Friedman , « c’est comme si la Banque Centrale européenne avait envoyé une flotte d’hélicoptères déverser une pluie de billets directement sur les banques privées ». Pour donner un chiffre : en 2015 et 2016 seulement, c’est plus de 1100 milliards d’euros de dettes rachetées selon economie.gouv.fr. Et à cette même époque, le BTC faisait son apparition dans le monde de la monnaie. Subissant les ires de toutes les instances traditionnelles, il a néanmoins déjoué de nombreuses prédictions pessimistes…

Retour des taux d’intérêt élevés pour contrer l’inflation ? Et le bitcoin (BTC) alors ? Des milliards d’euros imprimés à partir de rien ? Cela ressemble à une critique que l’on a tendance à faire au BTC… La BCE et l’UE ont créé une bulle, le cercle de la dette est infini. Ces mêmes dignitaires viennent ensuite vous prévenir qu’il faut réguler les cryptomonnaies comme le BTC, la seule solution vers laquelle beaucoup se sont tournés pour échapper à l’inflation, et aux banques centrales. Que ce soit Verena Ross ou Christine Lagarde, ne soyez pas dupes… L’UE fera tout pour mettre des bâtons dans les roues aux cryptomonnaies et au BTC. Bien sûr qu’ils ne vont pas en faire l’apologie. Heureusement, nombreux sont ceux qui critiquent ces prises de position. Nombreux sont ceux qui voient dans le BTC, une échappatoire, notre nouvel étalon-or numérique in fine.

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Grégoire M.

Étudiant ayant travaillé au sein d'une licorne tech et de fonds d'investissement. Je suis passionné par l’entrepreneuriat et le business. Mes papiers traitent des cryptomonnaies et des technologies qui y sont associées avec un regard business. Effectivement, je suis persuadé que les cryptomonnaies, la blockchain, les NFT et le metaverse sont en train de révolutionner de nombreux secteurs et présentent des opportunités inédites.

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.