Powell accuse Trump : Les taux d’intérêt bloqués par sa politique tarifaire

Alors que les marchés s’attendaient à un virage monétaire clair en 2025, Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, a douché les espoirs en désignant un responsable inattendu : Trump. Oui, Donald Trump, de retour à la Maison Blanche depuis janvier, impose sa marque sur l’économie américaine, au point de forcer la Fed à jouer la montre. Dans un contexte où chaque mot compte, Powell a lâché une bombe diplomatique, en accusant les politiques de Trump de bloquer la baisse des taux.

Le retour du Trumpisme économique : une incertitude tarifaire qui coûte cher

L’inflation a beau ralentir, l’économie montre des signes de fatigue, et pourtant la Fed garde le pied sur le frein. Pourquoi ? Powell ne tourne pas autour du pot : les tarifs douaniers imposés par Trump sur les partenaires commerciaux majeurs des États-Unis créent un climat d’instabilité qui pousse la banque centrale à l’attentisme.

« Je pense que c’est vrai », répond Powell, presque laconiquement, à la question de savoir si la Fed aurait déjà abaissé ses taux sans les interventions de Trump. Ce n’est pas une mince déclaration. Derrière le calme apparent, le message est limpide : tant que l’administration Trump multiplie les décisions brusques, la Fed ne bougera pas.

En réalité, cette confrontation est plus qu’un simple bras de fer économique. Elle s’inscrit dans un historique tendu entre les deux hommes. Trump, qui avait nommé Powell à la tête de la Fed en 2019, n’a jamais digéré la rigueur de son ancien poulain.

Vendredi encore, le président américain a qualifié Powell de « mule têtue » et de « personne stupide ». Une diplomatie de la gifle qui ne semble pas émouvoir Powell, mais qui affecte bel et bien le paysage monétaire.

Taux gelés, crypto instables : quand Trump secoue aussi le bitcoin

L’immobilisme de la Fed ne concerne pas que les marchés traditionnels. Les cryptomonnaies, désormais sensibles aux politiques monétaires comme n’importe quel actif financier, vivent elles aussi sous le joug de la rhétorique Trumpienne.

Depuis la montée des tensions entre Trump et Powell, le bitcoin a connu une volatilité accrue. S’il n’a perdu que 1,3 % mardi, la tendance reste fragile.

Les investisseurs le savent : tant que les taux restent élevés, la liquidité se fait plus rare, et les cryptos en pâtissent. Ce découplage partiel de l’esprit « anti-système » des débuts est désormais une réalité : Bitcoin vit au rythme de Washington.

Mais tout n’est pas figé. Powell a également apporté son soutien à une législation sur les stablecoins, signe que la Fed, malgré sa prudence, ne tourne pas le dos aux innovations monétaires. Il reconnaît « un changement de ton significatif » à Wall Street envers les cryptos, anticipant même une montée en puissance du secteur. Un double langage ? Non, une adaptation pragmatique à un monde où même la politique monétaire ne peut plus ignorer les tokens numériques.

Entre posture politique et stratégie économique, un équilibre instable

Trump, par ses attaques frontales et ses décisions commerciales tranchées, redessine les contours de la politique économique américaine. Ce faisant, il force la Fed à s’adapter dans une position inconfortable : garder sa crédibilité sans se soumettre à la pression politique.

Powell, stoïque, joue la montre, convaincu que l’économie doit d’abord retrouver un minimum de prévisibilité avant d’enclencher la détente. Trump, lui, semble décidé à faire de chaque tarif un levier électoral. Dans ce bras de fer, ce n’est pas seulement le taux directeur qui est en jeu, mais la capacité de la Fed à rester indépendante dans une Amérique en pleine recomposition.

La suite ? Elle dépendra d’une seule variable : Trump. Car derrière les courbes, les taux et les discours feutrés, un nom s’impose partout, des salles de marché aux forums crypto. Pour Trump, le bitcoin ne concurrence pas le dollar, il en devient la soupape, un levier stratégique dans sa vision monétaire.