Problèmes de congestion et de frais de gaz élevé : Solana tend la main à Ethereum !

Après The Merge et Shanghai, Ethereum a prévu d’autres mises à niveau pour rendre la blockchain plus performante. En attendant les modifications majeures promises, Solana propose une éventualité du genre « plausible » à l’équipe d’Ethereum. Découvrez dans cet article les précisions d’Anatoly Yakovenko, cofodateur de Solana Labs.

Ethereum muté en layer 2 de Solana ?

Vitalik Buterin a semé la zizanie dans la crypto-sphère dernièrement en annonçant qu’il ne stake qu’une infime partie de ses ETH. La raison est que la sécurité des portefeuilles d’Ethereum reste problématique en ce moment. D’où l’intégration de ce point dans la nouvelle feuille de route destinée au développement de cette blockchain dans le futur.

Anatoly Yakovenko, alias Toly, a tweeté récemment ce message.

Would it be possible for ethereum to be a @solana L2? Probably more likely than you might think at first glance. L2s are bridge protocols that provide one way security. In this setup, holders of solana assets on ethereum would have finality guarantees that they can exit back… https://t.co/XE5ETsxGIW

— toly 🇺🇸 (@aeyakovenko) July 2, 2023

« Serait-il possible pour Ethereum d’être une couche 2 de Solana ? C’est probablement plus plausible qu’on ne le pense à première vue. Les L2 forment des protocoles de pont qui fournissent une sécurité à sens unique. Dans cette configuration, les détenteurs d’actifs Solana sur Ethereum auraient des garanties de finalité qu’ils peuvent revenir sur Solana même si Ethereum double ses dépenses ou crée une transition d’état invalide. »

Quelles sont les conditions à respecter ?

Le cofondateur de Solana a avancé trois conditions bien distinctes dans le même tweet :

• la soumission de toutes les transactions ethereum à Solana ;
• la soumission d’une racine SPV pour l’état correspondant ;
• l’établissement d’un délai d’attente pour le bridge qui permettrait de prouver l’existence d’un défaut.

Bien sûr, cela a ses inconvénients. Et il en a cité trois : les conflits basiques de SPV, le calcul invalide à la base (qui pourrait être corrigé par l’EVM de Neon Labs Org) et la censure.

En d’autres termes, Solana, fort d’un débit élevé et de ses faibles coûts de transaction, est à même de venir en aide à Ethereum pour résoudre ses problèmes de congestion et de frais de gaz astronomiques. Notons qu’en période de pic, le réseau n’arrive plus à suivre. Vitalik Buterin craint vraiment pour l’avenir de sa blockchain.

Cas de figure

Decrypt a pris comme illustration le prêt sur Ethereum de stablecoins USDC basé sur Solana. Au cas où l’emprunteur décide de retirer ses USDC réels sur le réseau Solana, le prêteur se verra recevoir un « junk token » (jeton de pacotille) sur Ethereum.

« Il serait sûr de détenir des actifs Solana sur Ethereum, mais pas de les prêter ou de maintenir des positions contre eux. En effet, en cas de défaillance d’Ethereum, l’état de ce dernier sur Solana est séparé d’Ethereum, compte tenu du fork du consensus social », précise Yakovenko.

De là découleront les problèmes d’inefficacités ainsi que les contraintes de fourniture de liquidités et de trading. Venant d’une blockchain mue par l’ambition de rivaliser Apple, cette main tendue doit être étudiée de près par l’équipe de Vitalik Buterin.