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Tout savoir sur la saisonnalité du Bitcoin (BTC)

sam 13 Nov 2021 ▪ 6 min de lecture ▪ par Sovanna S.

Comme toute classe d’actif qui en impose depuis plus d’une dizaine d’années, le Bitcoin (BTC) possède sa propre saisonnalité. Vous avez sûrement entendu parler du fameux proverbe « Sell in May and go away » sans oublier les effets calendaires en janvier et septembre. Il n’est pas surprenant que les médias financiers insistent régulièrement. Et à regarder de plus près, nous observons des tendances statistiques qui s’affirment au sujet de la mère des cryptomonnaies.

Un mois de septembre morose et un quatrième trimestre d’enfer

Bien que la saisonnalité est le fruit du hasard, force est de constater que nous ne pouvons échapper à cet effet statistique qui joue un rôle indéniable dans la psychologie des investisseurs. À l’image de ce qui se passe sur les actions, nous constatons que septembre est globalement un mois morose pour le Bitcoin mis à part en 2012, 2015 et 2016.

Performances mensuelles du cours du Bitcoin depuis 2012

L’effet de septembre peut s’expliquer par le fait que les investisseurs adoptent une posture attentiste après les vacances estivales. Pour cela, ils réduisent leur exposition sur les marchés financiers, soit par l’intermédiaire de prises de bénéfices ou de solde de leurs pertes d’une partie de leur portefeuille. Par ailleurs, l’autre raison à la médiocrité du mois de septembre serait que les marchés financiers cherchent à devenir efficients à court terme. Histoire de faire un état des lieux avant le dernier trimestre de l’année.

L’autre tendance statistique qui se dégage, est que le Bitcoin apprécie le quatrième trimestre, plus particulièrement le mois de novembre qui est souvent porteur pour l’ensemble des classes d’actifs risquées. Quant autres périodes de l’année, le roi des cryptomonnaies a la gueule de bois en janvier et en mars. Entre les deux, le mois de février est régulièrement dans le vert depuis 2015 excepté en 2018, année du dernier marché baissier.

En attendant la fin de l’année 2021, nous retrouvons logiquement en pôle position le mois de novembre en termes de performances mensuelles moyennes sur la période 2012-2020. Il faut dire que les 449,35 % de 2014 l’ont bien aidé. Et malgré sa forte volatilité et les marchés baissiers de 2014 et 2018, le Bitcoin réalise la prouesse d’être dans le vert onze mois sur douze. D’où l’importance de relativiser le « Sell in May and go away ».

Un sell in May and go away à prendre avec des pincettes

Cette expression bien connue des investisseurs et des traders, nous laisse à penser qu’il faut s’abstenir à investir jusqu’aux fêtes d’Halloween et repartir de plus belle de novembre jusqu’à avril. Mais à l’épreuve des faits, nous constatons qu’il ne faut pas faire une dramaturgie d’après le tableau en première partie de l’article.

Si vous la prenez à la lettre, autant dire que mai n’est pas le mois le plus redouté. Vous risquez d’être à contre-courant en termes de performances. Le meilleur moyen d’être rentable est d’appliquer le DCA (Dollar Cost Averaging) avec une approche HODL. À chaque mois, vous investissez régulièrement une somme sans vous questionner sur les mouvements à venir du Bitcoin. Cela vous permettra de lisser vos achats.

Entre Noël et le Nouvel An : un rallye haussier ?

Le rallye de fin d’année dont les médias font régulièrement le buzz, fait allusion à une tendance porteuse sur les marchés financiers en décembre, et plus particulièrement entre le 24 et 31 décembre. Ce phénomène saisonnier s’explique par le fait que les fêtes de fin d’année soient une période réjouissante pour les investisseurs. Ils se permettent de prendre des initiatives à l’achat. En effet, les derniers jours de l’année se terminent en roue libre sur les marchés financiers, donc le risque est sagement calculé de leur part.

Performances du cours du Bitcoin du 24 au 31 décembre sur la période 2012-2020

Comme vous pouvez l’observer dans le graphique ci-dessus, il est difficile de trancher dans le vif. Pénalisé par ses faibles données historiques, le Bitcoin a alterné le bon et le mauvais à chaque fin d’année. Rien ne dit que cela présume de la performance finale du mois de décembre. À ce jour, le roi des cryptomonnaies se comporte honorablement en décembre. L’excellente année 2020 y est pour beaucoup. Néanmoins, il faudrait encore 5 à 10 années de cotation pour évaluer pertinemment ce phénomène saisonnier.

Mettons les points sur les i. La saisonnalité du Bitcoin n’est pas une science exacte pour deviner sa tendance future. La possibilité d’en faire un outil d’aide à décision ne s’avère pas fiable sur la durée. Les investisseurs devront plutôt porter un intérêt sur la cyclicité du Bitcoin et sa dominance face aux altcoins.

Les premiers enseignements à en tirer est que le Bitcoin n’apprécie guère le mois de septembre. Bien que cela exige une confirmation dans les prochaines années, cette similarité saisonnière avec les actions témoigne que c’est progressivement un baromètre du risque sur les marchés financiers. Et à ce sujet, Thomas Andrieu met les pieds dans le plat avec l’hypothèse que les cryptomonnaies présagent en amont les prochains mouvements sur les indices boursiers.

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Sovanna S.

Passionné par les marchés financiers, je vous aide à mieux comprendre l'investissement dans les cryptomonnaies, avec l'intime conviction qu'elles vont s'imposer dans le paysage du patrimoine des investisseurs particuliers.

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.