Trump dévoile sa stratégie IA : Vers une domination technologique américaine !

L’administration Trump a dévoilé son plan pour faire des États-Unis la « capitale mondiale » de l’IA. Cette stratégie supprime les contraintes environnementales et les politiques de diversité qui encadraient le secteur. Mais cette course vers la suprématie technologique ne cache-t-elle pas des enjeux géopolitiques plus profonds ?

Une déréglementation environnementale au service de l’IA

Donald Trump a officiellement dévoilé mercredi sa feuille de route pour transformer les États-Unis en leader incontesté de l’intelligence artificielle. Cette initiative, fruit d’une consultation approfondie menée depuis février, comprend 90 mesures concrètes qui seront déployées « dans les prochaines semaines ». 

L’objectif est clair : remporter la « course mondiale » face aux puissances émergentes, notamment la Chine.

Le premier pilier de cette stratégie vise à lever tous les obstacles réglementaires entravant le développement des infrastructures IA. 

Concrètement, l’administration reclassifie les centres de données sous la loi NEPA (National Environmental Policy Act) pour accélérer drastiquement les procédures d’autorisation. 

Cette mesure permet de contourner les contraintes traditionnelles du Clean Air Act et du Clean Water Act, deux textes fondamentaux de la protection environnementale américaine.

Cette approche dérégulatrice s’accompagne d’un plan énergétique ambitieux. Face aux besoins colossaux en électricité des centres de données IA, l’administration mise sur le développement accéléré du nucléaire, incluant les technologies de fusion et de fission. 

Cette stratégie énergétique s’inscrit dans une logique de souveraineté technologique absolue, où chaque composant de la chaîne de valeur – des semi-conducteurs à l’énergie – doit être relocalisé sur le sol américain.

Guerre idéologique et diplomatie technologique

Le deuxième pilier dévoile la véritable ambition de Trump : faire adopter la technologie américaine partout dans le monde. Washington lance ce qu’il appelle la « diplomatie IA ». 

Concrètement, deux organismes publics américains vont financer massivement l’export des technologies IA : l’Agence de développement et la Banque d’import-export.

Trump joue sur deux tableaux simultanément. D’un côté, il prône l’IA « ouverte » accessible à tous. De l’autre, il réserve les juteux contrats gouvernementaux aux seuls développeurs « de pointe ». 

Cette définition volontairement vague permet à l’administration de sélectionner ses champions technologiques. Les géants américains tels qu’OpenAI, Google et Microsoft semblent être les grands bénéficiaires de cette politique.

L’accord avec les Émirats arabes unis montre comment fonctionne cette diplomatie technologique. En mai, Les Émirats Arabes Unies ont signé des contrats avec OpenAI, Oracle et Nvidia pour ses infrastructures IA. 

Trump veut reproduire ce modèle partout. L’objectif dépasse la simple vente de logiciels : il s’agit d’imposer tout l’écosystème américain. Les pays partenaires deviennent ainsi dépendants des standards de Washington.

Parallèlement, l’administration durcit les contrôles à l’exportation. Elle veut empêcher ses rivaux d’accéder aux technologies critiques. La Chine reste dans le viseur. Cette politique à double facette – ouverture pour les alliés et fermeture pour les rivaux – transforme l’IA en une véritable arme géopolitique.

En somme, cette approche rompt totalement avec celle de Biden, qui privilégiait la prudence. Trump choisit la vitesse et l’agressivité commerciale. Au-delà de l’innovation, c’est un nouveau rapport de force mondial qui se dessine. L’intelligence artificielle devient l’outil principal de la domination américaine au XXIe siècle.