la crypto pour tous
Rejoindre
A
A

Trump met la pression : Pas de droits de douane sous 15 % pour l’UE

9h00 ▪ 5 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
S'informer Imposition

Tandis que les lignes du commerce mondial se redessinent sous la pression géopolitique, Donald Trump abat ses cartes. Avant une rencontre en Écosse avec Ursula von der Leyen, le président américain prévient : aucun tarif douanier inférieur à 15 % ne sera accordé à l’Union européenne. Cette posture ferme, aux répercussions directes sur les flux transatlantiques, pourrait aussi impacter les filières stratégiques comme le numérique et la blockchain. Derrière cette manœuvre se profile un bras de fer économique entre deux visions opposées de la souveraineté commerciale.

Trump assis, impassible, devant lui un document « 15% » qu’il signe en souriant face à des diplomates européens, bouche bée ou effondrés.

En bref

  • Donald Trump annonce que l’Union européenne ne bénéficiera pas de droits de douane inférieurs à 15 % sur ses exportations vers les États-Unis.
  • Cette déclaration intervient avant une rencontre capitale avec Ursula von der Leyen en Écosse.
  • Le président américain adopte une posture ferme, évoquant un accord “très puissant” à ses conditions.
  • Certains secteurs, comme les produits pharmaceutiques, sont explicitement exclus de l’accord commercial.

Une ligne dure affichée : Trump ferme la porte à toute flexibilité tarifaire

Lors d’une prise de parole ce dimanche 27 juillet, Donald Trump a clairement indiqué que l’Union européenne ne bénéficierait pas de conditions douanières préférentielles dans le cadre des échanges commerciaux avec les États-Unis, alors que l’Europe avait menacé Washington d’une guerre économique inédite.

Avant une rencontre attendue avec Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, le président américain a lancé un avertissement sans détour : « l’UE ne bénéficiera pas de droits de douane inférieurs à 15 % ».

Ce message a été formulé à quelques heures de discussions en Écosse, dans un contexte marqué par le retour des tensions commerciales transatlantiques. Plus encore, Trump a tenu à souligner la dimension stratégique de son approche, en qualifiant l’accord à venir de « très puissant, très grand, le plus grand de tous les accords ».

Plusieurs éléments clés ressortent de cette déclaration, fixant un cadre clair aux négociations :

  • Le plancher tarifaire annoncé : aucun produit européen exporté vers les États-Unis ne serait soumis à des droits de douane inférieurs à 15 % ;
  • Une exclusion sectorielle affirmée : « les produits pharmaceutiques ne feront pas partie de cet accord commercial », a précisé Trump, laissant entendre qu’ils seraient traités à part ;
  • Le rythme de négociation imposé : la date butoir du 1er août est fixée pour toutes les parties, ajoutant une pression temporelle significative sur l’UE ;
  • Une posture diplomatique dure : Trump ne parle pas de compromis, mais d’un rapport de force frontal où les termes sont dictés par les États-Unis.

Cette déclaration marque une rupture nette avec les approches plus flexibles de ses prédécesseurs. Elle reflète aussi une volonté de redéfinir la relation économique avec l’Europe sur des bases moins coopératives et plus transactionnelles. Dans ce contexte, l’UE se retrouve confrontée à une alternative binaire : se plier aux conditions américaines ou s’exposer à un conflit commercial frontal.

L’ombre portée sur l’économie numérique européenne

Au-delà de la question tarifaire, Donald Trump a introduit un nouveau paramètre en évoquant la probabilité d’un accord commercial global avec l’UE. « Je dirais 50/50, une chance sur deux de conclure un accord », a-t-il indiqué, ajoutant une incertitude qui pourrait déstabiliser davantage les relations transatlantiques.

Ce flou volontaire s’est intégré dans une stratégie de négociation dure, où la perspective d’un non-accord est aussi crédible que celle d’un compromis. Trump a insisté sur l’universalité de l’échéance : « La date butoir du 1er août est la même pour tout le monde », consolidant l’idée d’une pression maximale sur ses interlocuteurs européens. À travers ces déclarations, le message est limpide : ce sont les États-Unis qui fixent désormais les règles du jeu.

Cette fermeté interpelle sur l’avenir de secteurs économiques européens étroitement liés au marché américain, notamment l’écosystème technologique et numérique. Des entreprises comme Ledger (wallet crypto), des acteurs du cloud souverain ou encore des fournisseurs européens de solutions blockchain, risquent de voir leurs coûts d’accès au marché américain augmenter brutalement.

Cela pourrait affaiblir leur compétitivité face à leurs concurrents américains, bénéficiant d’un marché intérieur protégé. Les projets de coopération transatlantique dans la tokenisation des actifs, la régulation des stablecoins ou l’implémentation d’infrastructures Web3 pourraient également pâtir de ce climat d’instabilité.

Maximisez votre expérience Cointribune avec notre programme 'Read to Earn' ! Pour chaque article que vous lisez, gagnez des points et accédez à des récompenses exclusives. Inscrivez-vous dès maintenant et commencez à cumuler des avantages.



Rejoindre le programme
A
A
Luc Jose A. avatar
Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

DISCLAIMER

Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.