Vitalik Buterin en est convaincu : Ethereum survivra à l’ère quantique
L’informatique quantique, souvent perçue comme une épée de Damoclès suspendue au-dessus des blockchains, alimente fantasmes et spéculations depuis plus d’une décennie. Dans cet univers d’incertitude, Vitalik Buterin, cofondateur d’Ethereum, vient poser un diagnostic à contre-courant : lucide, chiffré, mais surtout confiant. Pour lui, l’arrivée de machines capables de briser les fondations cryptographiques actuelles n’est pas une fatalité, c’est une échéance. Et Ethereum y sera prêt.
En bref
- Vitalik Buterin estime que l’informatique quantique ne menace pas Ethereum avant 2035.
- La communauté Ethereum développe déjà des solutions cryptographiques post-quantiques.
- Un zkEVM natif sera intégré à la couche 1 pour renforcer sécurité et scalabilité.
Vitalik Buterin : lucidité face au brouillard quantique
Lors de son passage dans le podcast Epicenter, Vitalik Buterin a tranché dans le mythe : non, l’informatique quantique ne va pas faire imploser Ethereum du jour au lendemain. Ce qu’il oppose à l’alarmisme ambiant, c’est une rigueur analytique implacable, étayée par les prévisions agrégées de plateformes comme Metaculus. Selon celles-ci, le seuil critique, celui où une machine quantique pourrait briser la cryptographie, se situerait entre 2030 et 2035.
Mais Buterin ne se contente pas de lancer des chiffres en l’air. Il distingue soigneusement les avancées scientifiques des coups marketing. Car dans le monde quantique, l’esbroufe est monnaie courante. Beaucoup de soi-disant ordinateurs quantiques ne sont en réalité que des gadgets incapables d’exécuter les véritables algorithmes menaçants pour la cryptographie moderne.
L’indicateur clé, selon lui ? Le plus grand nombre que l’on a réussi à factoriser avec l’algorithme de Shor. Tant que ce chiffre n’excède pas 35, les réseaux comme Ethereum peuvent dormir sur leurs deux oreilles.
Une anticipation stratégique déjà en marche
Ce qui distingue Ethereum dans cette course contre la montre, ce n’est pas seulement la vigilance, mais la préparation active. Buterin souligne les efforts concrets de l’écosystème, à commencer par les travaux de Justin Drake sur les signatures aggregation-friendly résistantes aux attaques quantiques.
Loin d’attendre la tempête pour réagir, Ethereum avance à contre-courant avec des solutions structurelles. La récente feuille de route publiée par la Fondation Ethereum annonce l’intégration directe d’un zkEVM au sein de la couche 1, dans un délai de douze mois. Ce choix n’est pas anodin : il repose sur des preuves succinctes STARK, dont la nature même est résistante aux ordinateurs quantiques.
L’enjeu est double : accélérer la scalabilité tout en réduisant drastiquement la surface d’attaque du réseau. Avec une preuve vérifiable en moins de 12 secondes, même un validateur individuel pourra protéger le réseau contre des attaques sophistiquées, le tout sans rejouer les transactions une par une. Une prouesse technique, mais surtout une anticipation stratégique audacieuse. C’est peut-être ce qui séduit les investisseurs. Au point d’en faire le choix numéro un des ETF crypto.
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Fasciné par le bitcoin depuis 2017, Evariste n'a cessé de se documenter sur le sujet. Si son premier intérêt s'est porté sur le trading, il essaie désormais activement d’appréhender toutes les avancées centrées sur les cryptomonnaies. En tant que rédacteur, il aspire à fournir en permanence un travail de haute qualité qui reflète l'état du secteur dans son ensemble.
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