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Voici pourquoi l’UE préférerait réglementer la crypto plutôt que de l’interdire

mer 01 Fév 2023 ▪ 4 min de lecture ▪ par Luc Jose A.

Luzius Meisser, le PDG de la société Bitcoin Suisse, est intervenu lundi durant l’émission « All About Bitcoin » de CoinDesk TV. Ce fut pour lui l’occasion de donner ses impressions sur l’approche que l’UE adoptera concernant la crypto. Il a indiqué que malgré tout, les autorités européennes ne choisiront pas d’interdire purement et simplement les cryptos.

Le drapeau de l'Europe

L’UE voudrait séparer la crypto du système financier traditionnel

Pendant que la présidence américaine déplore le manque de réglementation sur la crypto, l’UE durcit les restrictions sur le secteur. En effet, récemment, les législateurs de l’UE ont décidé d’imposer des restrictions strictes aux banques se lançant dans la crypto. Ils ont voté un projet stipulant que celles-ci doivent avoir dans leur capital propre autant de fonds en euros qu’en cryptos.

Pour le dirigeant de Bitcoin Suisse, l’UE cherche à construire un pare-feu entre la crypto et le système financier traditionnel. Cependant, elle ne va pas interdire purement et simplement l’utilisation des cryptos sur le continent. Meisser a expliqué qu’une telle approche ne serait « pas compatible avec l’ordre politique libéral ». Il a précisé que chercher à contenir la crypto serait la meilleure méthode.

La position de l’UE ?

Luzius Meisser soutient que cela permettrait de maintenir en vie la nouvelle industrie au sein de l’Union européenne. Il a déclaré : « Leur intention est de protéger le système financier traditionnel de la toxicité de l’économie crypto ». « Mais, peut-être que cela permet aussi de protéger les cryptos des systèmes financiers traditionnels avec tous leurs défauts et leurs erreurs », a-t-il ajouté.

Les conséquences que les nouvelles restrictions pourraient avoir

Le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire a fixé des règles similaires aux restrictions crypto qu’impose l’UE aux banques. Meisser a indiqué que les règles de l’organisme international de normalisation du secteur étaient plutôt « extrêmes » vis-à-vis des cryptos. Il a déclaré que les différentes restrictions pourraient limiter l’exposition des banques à la crypto.

Le dirigeant de Bitcoin Suisse a parlé de la règle de 1 % à 2 %. Il a expliqué : « Cela signifie que pour chaque bitcoin que vous détenez pour un client, vous devez avoir un bitcoin en plus en fonds propres ». « Cela interdit fondamentalement les opérations bancaires avec des bitcoins », a-t-il souligné.

Certes, les législateurs de l’UE n’interdiront pas l’utilisation de la crypto. Mais, ils ne sauraient non plus adopter une approche de laisser-faire, selon le président de la société Bitcoin Suisse. Meisser pense que les législateurs ne voudront pas laisser la crypto se développer d’elle-même, au risque de devenir eux-mêmes « obsolètes ».

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Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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