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Bernie Sanders alerte : L’IA pourrait supprimer 100 millions d’emplois aux USA

9h05 ▪ 6 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
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L’intelligence artificielle ne se contente plus d’assister l’humain, mais elle menace désormais de le remplacer à grande échelle. Le sénateur Bernie Sanders prévient que près de 100 millions d’emplois américains pourraient disparaître d’ici dix ans. Dans une vidéo officielle appuyée par un rapport sénatorial, il accuse les géants de la tech de sacrifier les travailleurs au profit de l’automatisation. Pour lui, l’inaction face à cette révolution du travail artificiel risque d’aggraver brutalement les inégalités sociales.

Bernie Sanders, petit mais déterminé, est placé en bas à gauche, face à une immense tête d’IA affichée sur un écran numérique géant.

En bref

  • Bernie Sanders alerte sur un possible effondrement du marché de l’emploi, avec jusqu’à 100 millions de postes menacés par l’intelligence artificielle.
  • Un rapport sénatorial détaille les secteurs les plus exposés, comme la restauration rapide, la comptabilité et le transport routier.
  • Le sénateur critique ouvertement les grands patrons de la tech, accusés de favoriser l’automatisation au détriment des travailleurs.
  • our contrer cette révolution du travail artificiel, Sanders propose des mesures fortes, dont une taxe sur les robots et une semaine de 32 heures.

Une alerte sur l’effondrement de l’emploi

Tandis que beaucoup considèrent l’IA comme la clé de l’avenir du Web3, le sénateur américain Bernie Sanders a lancé un avertissement grave dans une vidéo publiée mercredi sur YouTube : « l’intelligence artificielle pourrait supprimer jusqu’à 100 millions d’emplois aux États-Unis dans la prochaine décennie ».

S’appuyant sur un rapport émanant du comité sénatorial de la Santé, de l’Éducation, du Travail et des Retraites (HELP), que Sanders dirige du côté de la minorité, cette déclaration inquiète autant par son ampleur que par sa précision.

Le document, rendu public en début de semaine, mobilise l’IA d’OpenAI pour analyser les tendances du marché de l’emploi. En effet, de larges pans de l’économie seraient menacés par l’automatisation à court terme.

Dans une critique directe adressée aux grands patrons de la tech, Sanders dénonce les investissements massifs de figures comme Elon Musk, Jeff Bezos, Mark Zuckerberg et Larry Ellison : « ils investissent des centaines de milliards pour remplacer le travail humain. Est-ce parce qu’ils veulent améliorer la vie des 60 % d’Américains qui vivent de chèque en chèque ? J’en doute fortement ».

Le rapport détaille les catégories professionnelles particulièrement exposées, en particulier celles reposant sur des tâches répétitives, logistiques ou administratives. Parmi les emplois menacés à court terme, on trouve notamment :

  • Les employés de restauration rapide, confrontés à la généralisation des bornes automatiques et des cuisines robotisées ;
  • Les comptables et assistants administratifs, dont les tâches peuvent être absorbées par des outils d’IA ;
  • Les chauffeurs routiers, une profession fragilisée par les avancées en matière de véhicules autonomes.

Au-delà de ces projections sectorielles, le document replace l’automatisation dans une trajectoire historique globale. Depuis 1973, la productivité du travailleur américain a augmenté de 150 %, les profits des entreprises de 370 %, tandis que les salaires réels ont chuté de 30 dollars par semaine.

« Construire de nouvelles usines ne signifiera rien si ce sont des robots qui y travaillent au lieu des gens », alerte Sanders. En somme, le rapport dépeint une dynamique où la technologie accroît les marges sans redistribution, nourrissant une fracture économique déjà béante.

Vers une riposte politique : encadrer l’IA pour protéger l’emploi

Bernie Sanders propose une série de mesures pour endiguer les effets délétères de l’automatisation sur l’emploi. Son plan repose sur cinq axes, dont le plus emblématique est l’instauration d’une semaine de travail de 32 heures sans réduction de salaire.

Il appelle également à la création d’une « taxe sur les robots » pour toute entreprise qui remplace des employés par des machines, ainsi qu’à une refonte de la gouvernance d’entreprise, avec 45 % des sièges des conseils d’administration réservés aux salariés.

« Ce que nous disons, c’est que si les entreprises profitent de l’automatisation, les travailleurs doivent aussi en bénéficier », affirme-t-il. À cela s’ajoutent des propositions de partage des profits, d’interdiction des rachats d’actions et d’extension des droits syndicaux.

Ces mesures font écho à d’autres propositions déjà formulées dans le débat public, notamment celle du transhumaniste Zoltan Istvan, qui défend un revenu de base universel et l’idée d’un robot humanoïde dans chaque foyer, afin que la prospérité issue de l’automatisation soit équitablement répartie.

Par ailleurs, le rapport révèle une réalité moins souvent évoquée : l’automatisation progresse désormais plus vite dans les métiers de bureau que dans les chaînes de production. Des professions qualifiées comme les ingénieurs logiciels, les analystes financiers, les assistants juridiques ou les créateurs de contenu sont aussi en ligne de mire.

Si ces pistes législatives venaient à être adoptées, elles pourraient profondément remodeler le rapport au travail dans les décennies à venir. Toutefois, elles déclenchent aussi de nombreuses questions : la taxation des robots freinera-t-elle l’innovation ? Les entreprises accepteront-elles un tel changement de gouvernance ? Et surtout, quelles seront les réactions des marchés ? À l’heure où les robots s’apprêtent à occuper un espace croissant dans nos économies, les choix politiques faits aujourd’hui détermineront si cette transition se traduira par un effondrement social ou une transformation maîtrisée, alors que certains observateurs pensent que l’IA n’est pas une révolution.

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Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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