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Blockchain : La première obligation numérique en livre sterling est sortie !

ven 03 Fév 2023 ▪ 4 min de lecture ▪ par La Rédaction C.

​​L’Établissement européen d’investissement (EIB) a fait date en mettant en vente son premier emprunt digital de 50 millions de livres sterling. Basée sur la blockchain, cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une politique en faveur de la tokenisation des actifs traditionnels. Désormais, l’émission, le transfert et la garde des titres dématérialisés pourra se faire sur des infrastructures distribuées. Une petite révolution pour le monde de la finance. 

Livres Sterling

Une première en Europe

Le 31 janvier 2023 marque peut être un tournant pour la finance traditionnelle. La Banque Européenne d’investissement (EIB) a en effet annoncé la mise en place du premier « emprunt digital », en livre Sterling. Dans un court communiqué, la banque d’investissement détaille le projet. Il associe blockchain privée et publique grâce à une plateforme de tokenisation sur mesure, baptisée HSBC Orion. Grâce à elle, l’EIB souhaite améliorer les services financiers qu’elle juge encore trop rigides.
La blockchain privée (cryptée) enregistre la propriété légale des obligations numériques. Elle fournit également un cadre opérationnel pour gérer et enregistrer les cycles de ces marchés. Tandis que la blockchain publique est utilisée à des fins informatives. Elle permet aux investisseurs et aux marchés d’observer les détenteurs anonymes des obligations numériques. Une sorte de fusion entre la finance traditionnelle et la transparence du registre partagé que présente la blockchain.

« Le moment est venu d’innover davantage dans le secteur financier. Nous sommes ravis d’émettre la première obligation numérique en livre sterling sur une blockchain privée et publique avec le soutien de nos homologues. »

Ricardo Mourinho Felix, vice-président de la BEI.

La tokenisation des actifs par la blockchain

Plusieurs banques majeures sont partenaires du projet. En effet, ce sont BNP Paribas, RBC et HSBC qui détiendront ces obligations dans des comptes de titres numériques. Selon l’EIB, cette architecture d’obligations digitales offre des avantages prometteurs aux participants du marché. Au programme : des coûts réduits, une efficacité améliorée et une synchronisation des données en temps réel entre les partenaires.

Enthousiaste, Hervé Cros, leader de BNP Paribas, déclare à ce sujet :

« BNP Paribas est heureuse d’investir dans la première émission obligataire numérique de la BEI libellée en livre sterling. Cela permet de mieux comprendre comment les plateformes de règlement basées sur la blockchain peuvent être utilisées dans la gestion des liquidités. »

Cet engouement pour la tokenisation des actifs rejoint l’opinion des homologues financiers outre-atlantique. À l’image du PDG de BlackRock, qui estime que la tokenisation des actifs représente le futur des marchés.

Cette vision pionnière des obligations numériques a le potentiel de révolutionner les marchés des capitaux. Elle offre en effet une nouvelle manière de sécuriser et d’échanger des titres financiers. La technologie blockchain et son architecture unique pourraient d’ailleurs permettre au grand public d’accéder à une nouvelle classe d’actifs. Bientôt, plus besoin d’un costume-cravate pour investir ?

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