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BRICS : Vers un contrôle absolu de la production pétrolière mondiale ?

dim 27 Août 2023 ▪ 4 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
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Le 15e sommet des BRICS s’est clôturé, jeudi 24 août, avec une grande nouvelle. Celle de la création des BRICS+. Une version élargie du nombre de membres de l’organisation. Des membres qui comptent dans leur rang, plusieurs des plus gros fournisseurs de brut du monde. La géopolitique globale n’est potentiellement plus la même.

Les drapeaux des pays des BRICS en fond, superposés de l'inscription "BRICS"

Les BRICS PLUS un choix stratégique fort… ?

Le sommet des BRICS a connu son épilogue hier. L’un des points cruciaux de cette édition, c’est l’adhésion d’un certain nombre de pays. Un choix stratégique qui porte les membres de l’organisation à 11 via la création de ce qu’on appellera désormais les BRICS +.

Cette terminologie n’est peut-être pas un hasard. En effet, elle a une certaine analogie avec l’OPEP+. C’est l’alliance énergétique regroupant les membres de l’Organisation des pays exportateurs (OPEP). En plus d’autres grands producteurs de pétrole non membres de l’OPEP.

Les BRICS +, c’est comme l’OPEP+, les 5 pays membres traditionnellement connus, en plus de 7 nouveaux pays adhérents. Ce sont l’Éthiopie, l’Argentine, l’Arabie saoudite, l’Égypte, l’Iran, les Émirats arabes unis (EAU).

On sait que plus d’une quarantaine de pays ont demandé à rejoindre les BRICS. Mais seule l’adhésion de ces 7 pays est acceptée pour le moment. Est-ce là un choix hasardeux ? Ce serait naïf de le penser quand on sait que ces 7 nouveaux adhérents ont le pétrole en commun.

En effet, l’Arabie saoudite, l’Égypte, l’Iran et les Émirats arabes unis (EAU) sont notoirement des pays pétroliers importants. L’Éthiopie et l’Argentine n’ont pas le même statut, mais abritent des ressources pétrolières substantielles.

Les BRICS contrôlent désormais 80% de la production pétrolière mondiale

… Qui signe l’acte de décès du pétrodollar mis en place par les BRICS ?

À la lumière de ces données, il semble que la projection concernant la fin du dollar se précise. Ceci est factuellement vérifiable. En effet, une analyse croisée des données de Statista et de Wordometer révèle un détail intéressant.

Grâce à leurs nouveaux membres, les BRICS dans leur nouvelle version contrôleront pratiquement l’essentiel de la production mondiale de brut. En termes chiffrés, les BRICS+ auront la mainmise sur au moins 80 % de la production pétrolière globale.

Ce chiffre pourrait atteindre les 95 % si un pays comme le Nigéria, premier producteur africain d’or noir, rejoint l’organisation. Cette perspective n’est pas encore à l’ordre du jour. Pour autant, on est obligé de constater que les BRICS marquent en grand coup à l’Occident.

Jusqu’ici, cette dernière, menée par les États-Unis, assurait son hégémonie grâce au système du pétrodollar. Un mécanisme dans lequel les transactions pétrolières internationales sont principalement libellées et effectuées en dollars américains.

Autrement dit, c’est l’utilisation du dollar américain comme monnaie de référence pour l’achat et la vente de pétrole sur le marché mondial. C’est ce système qui assure la domination du dollar, l’influence géopolitique américaine et le pouvoir économique des États-Unis.

Le développement autour de l’intégration de pays pétroliers aux BRICS, signe certainement la mort de la monnaie américaine. Les experts américains ont le droit d’en douter. Mais la sortie du dollar semble désormais inéluctable. C’est une potentielle bonne nouvelle pour l’industrie crypto.

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Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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