Crypto - Binance condamné à payer 4,3 millards $ pour blanchiment d’argent !

L’entreprise Binance doit  s’acquitter d’une amende colossale de 4,3 milliards de dollars dans une affaire de blanchiment d’argent et de contournement de sanctions. Un nouveau coup dur pour l’écosystème crypto, en pleine phase de régulation.

Binance rattrapée par son passé sulfureux

Le 23 février 2024 restera une date fatidique dans l’histoire encore jeune de la  crypto. Ce jour-là, le tribunal fédéral américain a approuvé un accord entre Binance et le ministère de la Justice, obligeant l’exchange à verser la somme faramineuse de 4,3 milliards $. 

Cette sanction, l’une des plus importantes jamais prononcées aux États-Unis, vient sanctionner une série de manquements passés de Binance en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le respect des sanctions internationales.

En effet, une enquête de longue haleine menée par les autorités a révélé que Binance avait sciemment fermé les yeux sur des activités illicites transitant par sa plateforme. Le juge Richard Jones a d’ailleurs pointé « une éthique corporative compromise par la cupidité » lors de cette audience fatidique.

Ironie du sort, cette lourde amende intervient au moment où Binance et les autres géants du secteur crypto tentaient de se défaire de leur image sulfureuse, en renforçant leurs procédures de conformité. Mais le passé a visiblement rattrapé Binance et ses équipes.

Un coup dur pour l’écosystème crypto

Si Binance encaisse le coup, cette décision judiciaire n’est pas sans conséquence pour l’ensemble de l’écosystème crypto. Elle démontre que les régulateurs sont décidés à taper fort pour dissuader les dérives, même chez les acteurs les plus puissants. 

L’amende envoie également un signal clair aux autres exchanges crypto. Elles feront désormais l’objet d’une surveillance accrue et devront impérativement se plier aux règles qui s’imposent aux acteurs traditionnels de la finance.

Vers une mise sous tutelle de Binance ?

Outre le montant abyssal de l’amende, Binance devra aussi se soumettre au contrôle étroit d’un auditeur indépendant pendant 5 ans. Le cabinet d’avocats Sullivan & Cromwell fait figure de favori pour jouer ce rôle de « chaperon ». Sa mission sera de vérifier que Binance respecte désormais scrupuleusement la réglementation en vigueur.

Reste à savoir si cette surveillance rapprochée suffira à remettre Binance dans le droit chemin sur le long terme. Nul doute que les autorités suivront le dossier de très près. Tout nouvel écart de conduite pourrait cette fois signer l’arrêt de mort de la plateforme crypto.

Bien que douloureuse à court terme, cette mise au pas de Binance pourrait in fine favoriser l’adoption de la crypto par le grand public. À condition que les exchanges survivantes tirent les leçons qui s’imposent et fassent preuve d’une totale transparence à l’avenir. Le chemin vers la maturation est encore long.