Crypto : Chainlink attire les baleines malgré la tempête
Alors que l’univers de la crypto vacille une fois de plus sous les secousses géopolitiques et les caprices du marché, un acteur silencieux trace sa route, contre vents et marées : Chainlink. Dans une atmosphère saturée d’incertitudes, le protocole oracle semble avoir réveillé un appétit bien particulier chez les baleines, ces créatures du marché qui ne bougent jamais pour rien.
En bref
- Le marché crypto encaisse plus de 700 M$ de liquidations en 24h, frappant surtout les positions longues.
- Malgré la tempête, les baleines s’activent sur Chainlink, avec plus de 760 M$ transférés en quelques heures.
- Entre tensions géopolitiques et incertitudes sur les taux de la Fed, les investisseurs fuient le risque.
Le marché saigne, mais les baleines nagent
Les dernières 24 heures n’ont pas fait dans la dentelle : entre 654 et 701 millions de dollars liquidés, essentiellement sur des positions longues, le marché a une fois de plus rappelé à quel point la crypto peut être brutale.
Les traders n’ont pas vu venir le coup malgré le message énigmatique de Saylor. Ce sont près de 173 000 d’entre eux qui ont été balayés, emportés par une avalanche qui a fait tomber la majorité des altcoins de leur perchoir, y compris Chainlink, avec une chute de 6 à 7 %.
Mais pendant que la majorité panique, certains avancent leurs pions. Les baleines, ces portefeuilles démesurés qui dictent souvent la musique en sourdine, se sont activées de manière spectaculaire sur Chainlink. On parle ici d’un bond de 3 373 % des transferts supérieurs à 100 000 dollars, pour atteindre la coquette somme de 762,7 millions de dollars. Un chiffre qui, dans un contexte de purge, ne peut être ignoré.
Chainlink : accumulation discrète ou manipulation de fond ?
Un transfert en particulier a fait hausser les sourcils : 1,99 million de LINK envoyés vers Binance, soit environ 25 millions de dollars. Mais ce n’était que la partie visible de l’iceberg. Au total, 17,875 millions de LINK dormants ont été débloqués et déposés sur Binance, représentant environ 149 millions de dollars. D’où venaient-ils ? De portefeuilles non circulants. Autrement dit : du stock stratégique.
Il serait naïf d’y voir un simple hasard. Lorsqu’un actif subit de telles pressions mais attire simultanément une telle activité de la part des grands porteurs, il est probable que l’intelligence du marché anticipe un retournement ou prépare un mouvement d’ampleur. Ce type de transfert massif vers des exchanges peut annoncer soit une vente imminente, soit une manœuvre pour tromper l’œil du détail. Une mise en scène pour mieux ramasser à bas prix par la suite.
Un climat explosif, entre Fed et missiles
L’origine de cette panique généralisée ne vient pas uniquement du monde de la crypto. Une intervention militaire américaine sur des sites iraniens a ravivé les réflexes de fuite vers les valeurs refuges. Ce sentiment global de « risk-off » s’est propagé comme une traînée de poudre sur les marchés, y compris ceux des actifs numériques. Résultat : les liquidations s’emballent.
Côté macroéconomie, la Réserve fédérale joue à la montre. Avec un taux directeur maintenu entre 4,25 % et 4,5 %, elle souffle le chaud et le froid. Une baisse en juillet reste sur la table, mais le flou domine, et ce flou, les marchés le détestent. Surtout en crypto, où la volatilité adore s’installer dans l’incertitude.
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Fasciné par le bitcoin depuis 2017, Evariste n'a cessé de se documenter sur le sujet. Si son premier intérêt s'est porté sur le trading, il essaie désormais activement d’appréhender toutes les avancées centrées sur les cryptomonnaies. En tant que rédacteur, il aspire à fournir en permanence un travail de haute qualité qui reflète l'état du secteur dans son ensemble.
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