Crypto : La SEC alerte sur les risques juridiques du liquid staking
Alors que l’industrie crypto cherche toujours sa boussole réglementaire, la SEC vient de braquer les projecteurs sur une pratique en pleine expansion : le liquid staking. Dans une déclaration aussi technique que lourde de sens, l’agence précise que certaines formes de jalonnement liquide pourraient échapper à la réglementation sur les titres financiers. Une nuance bienvenue, certes, mais qui ne dissipe pas pour autant les zones d’ombre juridiques qui planent encore sur le secteur. Décryptage.
En bref
- La SEC ouvre la voie à une interprétation plus souple du liquid staking, sans lever totalement les incertitudes juridiques.
- Chaque protocole devra prouver qu’il reste en dehors du cadre des titres financiers, sous peine de sanctions potentielles.
- Sous Paul Atkins, la régulation crypto évolue vers un dialogue stratégique, sans pour autant abandonner le contrôle du secteur.
Alerte sur les risques juridiques du liquid staking
Au cœur de l’attention : cette fameuse pratique qui permet de jalonner ses cryptos tout en conservant de la liquidité grâce à des « jetons de réception ». Une innovation typiquement Web3, à la fois agile, ambitieuse, mais juridiquement glissante.
Jusqu’ici, la SEC laissait planer le doute : s’agissait-il d’une vente de titres déguisée ? D’un montage financier non déclaré ? Malgré cette zone grise, certains projets ont continué de se développer, allant jusqu’à mobiliser un million de dollars pour soutenir les bâtisseurs du Web3, dans un climat d’incertitude réglementaire toujours pesant.
Dans sa récente déclaration, l’agence tranche partiellement. Selon les faits et circonstances, certaines de ces opérations ne relèveraient pas des lois de 1933 et 1934 encadrant les offres de titres.
En d’autres termes, tous les cas ne sont pas traités de la même manière. Ce n’est pas une absolution, mais un premier pas vers une lecture plus nuancée et contextuelle de la réglementation.
Cela ouvre une porte, mais surtout un terrain miné pour les protocoles et plateformes crypto concernés. Chaque modèle de liquid staking devra désormais prouver qu’il ne s’apparente ni à une promesse de rendement garanti, ni à une vente de titres déguisée. Le flou recule, certes, mais le risque juridique, lui, reste bien réel.
Régulation crypto : une nouvelle ère sous Paul Atkins
Derrière ce changement de ton se profile un changement d’homme. Le nouveau président de la SEC, Paul Atkins, incarne une approche moins répressive de la régulation crypto.
Fini la méthode forte façon Gensler ; place à un dialogue plus ouvert entre innovation technologique et encadrement juridique. L’agence indique que certaines formes de liquid staking ne relèveraient pas nécessairement des lois en vigueur sur les valeurs mobilières.
Depuis l’arrivée de Paul Atkins, les signaux d’ouverture se multiplient : clarification sur la preuve d’enjeu, lancement du projet Crypto, approbation des ETF Bitcoin et Ether avec rachats en nature. Tout indique une volonté d’adaptation, non de confrontation.
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Fasciné par le bitcoin depuis 2017, Evariste n'a cessé de se documenter sur le sujet. Si son premier intérêt s'est porté sur le trading, il essaie désormais activement d’appréhender toutes les avancées centrées sur les cryptomonnaies. En tant que rédacteur, il aspire à fournir en permanence un travail de haute qualité qui reflète l'état du secteur dans son ensemble.
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