Effondrement de Signature Bank : Le NYDFS s’en lave les mains !

Les régulateurs américains, appuyés par le gouvernement Biden, auraient orchestré la chute des banques pro-cryptos comme Silvergate et Signature, arguent certains observateurs. Loin de là, réplique Adrienne Harris, la surintendante du NYDFS. Il y avait bel et bien eu des problèmes de liquidité à l’origine de leur chute.

Signature Bank, un aboutissement de l’opération « Choke Point 2.0 » ?

Mars dernier, Adrienne Harris a déjà expliqué que : « La banque Signature avait une large base de déposants, donc l’idée qu’il s’agissait d’une banque de cryptos n’est pas exacte ». Une position qu’elle a dû renouveler dernièrement, révèle The Wall Street Journal dans une parution datée du 5 avril.

D’après la directrice du Département des services financiers de l’État de New York, la fermeture de Signature Bank était motivée par des problèmes de liquidité. Associer la faillite de cette institution au fait qu’elle avait des clients issus du secteur crypto serait « ridicule », soulignait Adrienne Harris lors de son intervention lors de la conférence Links NYC de Chainalysis.

Également, elle a refusé de reconnaitre que le cas de Signature Bank révèle de l’opération « Choke Point 2.0 ».

À titre de rappel, cette opération made in USA vise la limitation de l’accès de certains secteurs à risque aux services des banques américaines. Entre 2013 et 2015, par exemple, le DOJ a mené des offensives contre des banques soupçonnées d’être en lien avec des « entreprises potentiellement impliquées dans des affaires de fraude ou de blanchiment d’argent », précise Cointelegraph.

Quid du rôle du NYDFS dans tout cela ?

Le Département des services financiers de l’État de New York était intervenu le 12 mars dernier pour des besoins de protection des déposants. Ainsi, le régulateur new-yorkais n’a pas hésité à placer Signature Bank sous tutelle de la Federal Depostit Insurance Corp.

Le NYDFS, par le biais de Mme Harris, a voulu aussi rassurer qu’il n’avait pas l’intention de mettre l’industrie crypto à terre. Il faudra toutefois rattraper un soi-disant manque de maturité dans les programmes de conformité. En d’autres termes, accélérer la régulation des cryptomonnaies.

« Il y a encore un manque de maturité en ce qui concerne la loi sur le secret bancaire (Bank Secrecy Act), la lutte contre le blanchiment d’argent et la cybersécurité. Nous attendons avec impatience le jour où ces systèmes arriveront à maturité et s’adapteront à l’évolution de l’activité », a souligné Adrienne Harris.

À noter toutefois que le NYDFS sait montrer ses crocs en cas de nécessité. En février dernier par exemple, il a sommé Paxos de cesser d’émettre des BUSD en raison de l’existence de directives applicables aux stablecoins lancés en 2022.