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Jack Dorsey finance le mining de bitcoins (BTC) en Afrique

sam 10 Déc 2022 ▪ 4 min de lecture ▪ par Nicolas T.

L’African Bitcoin Conference 2022 a su attirer des pointures. L’ex CEO de Twitter Jack Dorsey a révélé son intention de s’impliquer dans le mining de bitcoins en Afrique.

ABC 2022

Jack Dorsey a fait le déplacement, mais aussi Ray Youssef, CEO de l’exchange P2P Paxful, très présent au Nigéria, Sébastien Gouspillou, CEO de la société de mining BBGS ou encore Jack Mallers, CEO de Strike.

Le CEO de Block s’est associé avec Stillmark pour investir 2 millions de dollars dans la société de mining Gridless. Le mot Gridless signifie « sans électricité ».

Sage décision quand on sait que l’Afrique regorge d’énergies renouvelables et que le bitcoin s’y démocratise à vive allure.

Malheureusement, ce potentiel énergétique est sous-exploité. La capacité hydraulique du continent dépasse les 470 gigawatts pour seulement 38 GW installés. À comparer avec les 650 GW installés en Asie. Ou encore 254 GW en Europe et 380 GW sur le continent américain.

L’industrie du mining de bitcoins peut être une source de revenus pour accélérer l’électrification de l’Afrique. Une ligne électrique coute en effet près de 30 000 dollars le km. Cette électrification prend du temps.

Si bien que les mineurs de BTC peuvent être une manne financière non négligeable en attendant que les foyers soient complètement raccordés aux nouvelles centrales hydrauliques.

L’Afrique est un véritable Eldorado pour les mineurs. Trois pays seulement ont inauguré des centrales hydroélectriques au cours de l’année passée : la Zambie (150 MW), l’Ouganda (24 MW) et le Burundi (8 MW). Mais d’autres arrivent.

D’après l’AIE, plus de 600 millions de personnes, soit 43 % de la population du continent, n’ont pas accès à l’électricité.

Des pays comme le Ghana, hôte de l’African Bitcoin Conference (ABC), le Kenya et le Rwanda veulent que l’ensemble de leurs pays soient électrifiés d’ici à 2030. Mais il faudra attirer des investissements.

Le Bitcoin participe à l’électrification de l’Afrique

Actuellement, 17 % de l’électricité africaine est produite à partir de l’hydroélectricité. Cette part devrait passer à plus de 23 % d’ici à 2040.

L’AIE estime qu’il faudra investir 25 milliards de dollars par an pour y arriver. Cela représente beaucoup d’argent…

Cela dit, une myriade de petites centrales électriques existent déjà, mais sans pouvoir acheminer leur énergie faute de lignes électriques. Celles-ci sont justement la cible de la société Gridless.

Le mineur s’installe sur des petites centrales isolées pour voir si cette source de revenus supplémentaires pourrait permettre de financer la construction de lignes électriques.

« Cela fait des années que nous construisons des infrastructures Internet en Afrique. Nous avons réalisé qu’il était impossible d’avoir une économie moderne sans connectivité internet ET sans électricité », a déclaré M. Hersman à CNBC.

« Nous nous sommes rendus compte que le mining de bitcoins résout un problème majeur pour les développeurs de petites centrales électriques. Nous pouvons acheter leur énergie, peu importe où ils se trouvent. La conséquence est une accélération de l’électrification en Afrique », a-t-il ajouté.

L’achat par les mineurs de bitcoins de la production électrique non utilisée peut également réduire les couts pour l’utilisateur final. CNBC rapporte que sur l’un des sites de Gridless au Kenya, la centrale hydroélectrique a baissé le prix de l’électricité de 30 %.

Malgré les tentatives d’instrumentalisation du changement climatique pour salir le bitcoin, les faits sont là…

Tôt ou tard, l’essentiel du mining de bitcoin se fera sur des sources d’énergie renouvelables très peu chères, finançant au passage la transition énergétique et l’électrification sans faire de dette.

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Nicolas T.

Reporting on Bitcoin, "the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy".

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