Le Bitcoin fête 8 ans d’indépendance : Que s’est-il vraiment passé le 1er août 2017 ?
Chaque 1er août, une partie de la communauté Bitcoin rend hommage à un moment clé de son histoire : l’activation du soft fork SegWit en 2017. Cet événement technique, a priori mineur, symbolise une conquête d’autonomie face à des forces économiques hostiles. 8 ans après cet « Independence Day », les lignes de fracture perdurent, mais le réseau en ressort renforcé.
En bref
- Le 1er août 2017, l’adoption de SegWit marque une victoire communautaire face aux mineurs pro-blocs larges, instaurant l’« Independence Day » du Bitcoin.
- 8 ans plus tard après « Independence Day » du Bitcoin, les débats sur l’évolutivité perdurent entre solutions on-chain et forks idéologiques.
- La souveraineté technique du Bitcoin renforce la légitimité du protocole, même si sa valorisation reste multifactorielle.
1er août 2017 : le jour où le Bitcoin a défié ses propres mineurs
En 2017, le Bitcoin étouffe. La taille fixe d’un bloc à 1 Mo limite le nombre de transactions. Les frais explosent, le réseau sature. Les mineurs les plus puissants, dont Bitmain, défendent une augmentation directe de la taille des blocs, avec la solution SegWit2x. Mais une partie des développeurs et des utilisateurs rejettent cette voie. Ils craignent que cette centralisation accrue compromette l’esprit du BTC.
Face à cette impasse, un groupe d’acteurs lance le BIP148. Ce « User Activated Soft Fork » (UASF) impose l’adoption de SegWit à une date fixée. Si les mineurs n’acceptent pas, ils risquent une scission. Le bras de fer se conclut par leur capitulation. Le 1ᵉʳ août 2017, le réseau bascule vers SegWit. Pour les partisans de la gouvernance décentralisée, ce jour marque l’ « Independence Day » du Bitcoin.
SegWit, forks et visions opposées : le grand écart de l’évolutivité bitcoin
SegWit, activé le 1er août 2017, n’augmente pas directement la taille des blocs, mais optimise leur structure, facilitant l’émergence du Lightning Network. Cette amélioration marque une victoire communautaire : réduction de la congestion sans céder aux pressions centralisatrices. Le même jour, le Bitcoin Cash voit le jour avec des blocs de 8 Mo, proposant une voie alternative.
8 ans plus tard la guerre des taille de bloc, le débat sur l’évolutivité persiste. Si SegWit est largement adopté et Lightning dépasse 5 000 BTC de capacité, certains défendent encore :
- Une augmentation directe de la taille des blocs ;
- Un recentrage sur l’usage marchand ;
- Une simplification du protocole.
Loin d’un consensus, l’écosystème reflète désormais une pluralité de visions, chacune incarnée par le Bitcoin, ses forks ou ses sidechains.
Roger Ver, Bitcoin Cash et la fracture jamais refermée
Risquant actuellement 109 ans de prison pour évasion fiscale, Roger Ver (bitcoin jésus) dont Vitalik Buterin exige la libération, est un fervent partisan du Bitcoin Cash et incarne depuis toujours cette divergence. En 2015, il partageait une image provocatrice : un disque dur de 3 To, qu’il estimait suffisant pour stocker 55 ans de blocs de 1 Mo. Il y voyait une absurdité technique justifiant une hausse de la taille des blocs.
Hostile à la lenteur de Bitcoin Core, il soutient un usage marchand immédiat du BTC. Pourtant, sa position semble marginalisée. Le marché n’a pas tranché par un débat, mais par une capitalisation : Bitcoin Cash reste à distance, tandis que le BTC s’impose comme actif refuge. La bataille n’a pas été vaine pour autant. Elle a obligé chaque camp à formaliser ses principes. Sécurité, simplicité, scalabilité : chacun a dû hiérarchiser ses priorités.
Souveraineté et valorisation : une corrélation durable pour le BTC ?
Depuis le 1er août 2017, le bitcoin est passé de 2 700 dollars à plus de 117 000 dollars. Certains y voient la preuve que sa résistance face aux puissances minières a renforcé la confiance des investisseurs. D’autres rappellent que la corrélation entre gouvernance et prix reste difficile à démontrer.
Ce qui est certain, c’est que le « Independence Day » agit comme un repère symbolique. Il rappelle que la valeur du BTC ne repose pas uniquement sur son code, mais aussi sur sa capacité à résister aux tentatives de capture.
Cette date anniversaire continue d’alimenter les mémoires techniques et idéologiques du Bitcoin. Loin d’être une commémoration figée, elle reste un point de tension fertile. Car dans le bitcoin, l’indépendance est moins un acquis qu’un état permanent de vigilance collective. Raison pour laquelle Robert Kiyosaki mise sur le BTC pour survivre à la crise qui se prépare.
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Le monde évolue et l'adaptation est la meilleure arme pour survivre dans cet univers ondoyant. Community manager crypto à la base, je m'intéresse à tout ce qui touche de près ou de loin à la blockchain et ses dérivés. Dans l'optique de partager mon expérience et de faire connaître un domaine qui me passionne, rien de mieux que de rédiger des articles informatifs et décontractés à la fois.
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