Le PDG de Binance répond aux accusations sur l’utilisation du stablecoin USD1

Richard Teng, PDG de Binance, a fermement nié les accusations selon lesquelles la plateforme aurait soutenu la stablecoin USD1, liée à Donald Trump, pour obtenir la grâce présidentielle de Changpeng Zhao (CZ). Cette affaire met en lumière les tensions entre crypto, pouvoir politique et régulation, avec des répercussions sur le bitcoin et l’écosystème.

Binance : Richard Teng rejette les accusations de promotion du stablecoin USD1

Richard Teng a catégoriquement démenti toute implication de Binance dans la promotion du stablecoin USD1, créée par World Liberty Financial, une entreprise associée à la famille Trump. Selon lui, la décision d’utiliser ce stablecoin pour un investissement de 2 milliards de dollars par MGX, un fonds d’Abu Dhabi, était indépendante de Binance. Il a souligné que d’autres plateformes avaient déjà listé l’USD1 avant Binance, rejetant ainsi les allégations de collusion.

Ces déclarations interviennent alors que des médias et des législateurs, comme le sénateur Richard Blumenthal, suggèrent un possible conflit d’intérêts. Teng a rappelé que Binance se concentre sur la conformité réglementaire et la transparence. Ceci, dans un contexte où l’échange cherche à se distancier des controverses passées. Notamment après la condamnation de Changpeng Zhao (CZ) pour manquement aux règles anti-blanchiment.

Pour les observateurs, ces démentis de Richard Teng sur le stablecoin USD1 de Trump visent à préserver la réputation de Binance, déjà ébranlée par des sanctions américaines et des enquêtes judiciaires. Cependant, ces dénégations suffiront-elles à rassurer les investisseurs crypto ?

Trump et ses grâces sélectives : pourquoi CZ et pas Sam Bankman-Fried ?

Donald Trump a accordé sa grâce à Changpeng Zhao (CZ), ancien PDG de Binance, après seulement quatre mois de prison. Pourtant, il semble réticent à étendre cette clémence à Sam Bankman-Fried, fondateur de FTX, condamné à 25 ans pour fraude. Cette différence de traitement interroge.

Certains y voient une stratégie politique : CZ, bien que controversé, incarne un secteur crypto que Trump souhaite séduire. À l’inverse, Sam Bankman-Fried, symbole des excès de la finance décentralisée, représente un risque électoral plus grand. Les critiques, comme Elizabeth Warren, dénoncent des décisions motivées par des intérêts personnels, évoquant les liens entre la famille Trump et World Liberty Financial.

Cette sélectivité dans les grâces présidentielles pourrait renforcer la méfiance envers un système perçu comme inéquitable, où les alliances l’emportent sur la justice.

Bitcoin : le baromètre des turbulences politiques et réglementaires

Les annonces de grâces présidentielles, comme celle de Changpeng Zhao, ont souvent un impact immédiat sur le marché crypto. Le bitcoin, en particulier, réagit aux signaux politiques, oscillant entre hausse et volatilité selon les décisions de Washington. Les experts notent que chaque intervention de Trump ou des régulateurs influence la confiance des investisseurs.

Le stablecoin USD1, bien que marginal, illustre comment les actifs numériques deviennent des outils géopolitiques. Pour les traders, ces dynamiques rappellent que le marché crypto reste étroitement lié aux décisions politiques, bien au-delà des fondamentaux technologiques.

L’affaire Binance-Trump révèle les liens complexes entre crypto, pouvoir et régulation. Alors que Richard Teng tente de clarifier la position de Binance, les grâces sélectives de Donald Trump soulèvent des questions éthiques. Le bitcoin, lui, reste un indicateur clé de ces turbulences. Une chose est sûre : l’intersection entre politique et crypto continuera de faire débat. Faut-il craindre une instrumentalisation croissante des actifs numériques ?