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L’euro pourrait s’effondrer face au Bitcoin selon Max Keiser

7h00 ▪ 5 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
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L’euro est-il en train de capituler face au bitcoin ? Jadis marginale, l’idée s’impose avec fracas alors que la devise européenne enchaîne les plus bas historiques face à la première crypto. Max Keiser, figure du maximalisme Bitcoin, relance le débat avec une prédiction choc. Il s’agit d’un signal fort dans un contexte où la défiance monétaire gagne du terrain, et où les fondamentaux techniques semblent donner raison aux partisans d’un basculement monétaire mondial.

Un duel monétaire entre le Bitcoin et l’euro sur une grande place de Francfort devant un bâtiment inspiré de la Banque centrale européenne.

En bref

  • Max Keiser affirme que « l’euro va tomber à zéro face au Bitcoin », une déclaration provocante mais étayée par les données du marché.
  • Le Bitcoin a cassé des résistances majeures, confirmant une dynamique haussière face à l’euro.
  • La Banque centrale européenne alerte sur la montée des stablecoins en dollar, qui menace l’autonomie monétaire de la zone euro.
  • La perte de confiance dans l’euro et l’incapacité des institutions à proposer une réponse claire pourraient renforcer la domination du Bitcoin à moyen terme.

Le bitcoin franchit des seuils historiques face à l’euro

Tandis que la souveraineté monétaire de l’Europe est de plus en plus menacée, Max Keiser, journaliste et investisseur, a déclaré que « l’euro est en train de tomber à zéro face au bitcoin ».

Ce propos, aussi radical soit-il, intervient alors que le cours du BTC a atteint l’un de ses plus hauts historiques contre la monnaie européenne. Le graphique BTC/EUR montre une cassure nette de la zone de résistance des 95 000 € à 98 000 €, qui avait jusqu’ici freiné les velléités haussières au printemps dernier. La progression actuelle est soutenue et vigoureuse, offrant un momentum rarement observé sur cette paire de devises.

Cette dynamique ne s’improvise pas. Elle résulte d’une structure technique construite méthodiquement depuis plusieurs semaines. Après un repli jusqu’à 85 000 € au deuxième trimestre, les acheteurs ont repris la main en défendant activement le seuil des 90 000 €. Divers signaux de marché majeurs viennent appuyer cette tendance :

  • La moyenne mobile 50 semaines, longtemps résistante, a été franchie à la hausse et sert désormais de support clé ;
  • Le chandelier mensuel en cours est l’un des plus puissants enregistrés face à l’euro, traduisant un fort afflux d’achats ;
  • La structure haussière en escalier sur les graphiques hebdomadaires confirme un regain de confiance des opérateurs ;
  • Les prochaines cibles techniques se situent désormais dans la zone 110 000 € à 115 000 €.

Ce contexte technique robuste renforce la crédibilité du propos de Keiser, aussi extrême soit-il sur la forme. Si l’euro est loin d’avoir « disparu », il apparaît aujourd’hui nettement affaibli dans son rôle de réserve de valeur face à un bitcoin en pleine accélération.

Une BCE sur la défensive face à la montée des cryptos

Tandis que le marché applaudit la performance du bitcoin, la Banque centrale européenne tire la sonnette d’alarme. Dans une récente mise en garde, l’institution monétaire a exprimé ses préoccupations concernant l’expansion rapide des stablecoins adossés au dollar, estimant qu’ils contribuent à éroder l’autonomie monétaire de la zone euro.

Ces déclarations font écho à la stratégie de la BCE, qui appelle à un retour à l’euro dans les paiements numériques et tente de relancer la confiance dans sa propre devise. Toutefois, dans un marché de plus en plus tourné vers des alternatives décentralisées, ces appels peinent à se traduire par des actes concrets, tandis que le bitcoin continue de grignoter du terrain.

Ce climat de tension monétaire révèle un changement de perception : là où l’euro était autrefois perçu comme une valeur refuge institutionnelle, le bitcoin s’impose désormais comme une réserve de valeur alternative pour une partie croissante des investisseurs, y compris en Europe.

Loin de n’être qu’un actif spéculatif, il devient progressivement un outil de défiance monétaire, symbole d’un rejet des politiques inflationnistes et de la centralisation financière. Cette mutation de perception est renforcée par l’attentisme des régulateurs, qui peinent à formuler une réponse crédible aux défis posés par les cryptos et les infrastructures Web3.

La déclaration de Max Keiser traduit un glissement stratégique du marché, qui semble ne plus se satisfaire des promesses institutionnelles. Si la BCE ne parvient pas à restaurer la confiance dans l’euro numérique et à contenir l’influence des stablecoins, les prédictions les plus sombres pourraient devenir plus qu’un simple effet d’annonce.

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Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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