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NFT : Alec Monopoly, le golden boy du Street Art

dim 31 Juil 2022 ▪ 8 min de lecture ▪ par La Rédaction C.

Le monde des NFT n’est pas de tout repos. Cette affirmation s’est révélée particulièrement vraie dimanche soir, lors du lancement de la collection NFT de l’artiste de Street-Art mondialement connu Alec Monopoly. Miné par des couacs techniques à répétition, l’opération a tourné au fiasco total déclenchant la fureur des acheteurs. Mais tout est bien qui finit bien. Résumé des opérations et état des lieux du projet.

Alec_Monopoly_Crypto_NFT_Collection

Alec Monopoly un projet NFT ambitieux

Alec Monopoly est un Street artist américain connu pour s’être approprié la mascotte du jeu Monopoly, Rich Uncle Pennybags. Il peint dans un style “comics” pour critiquer les hiérarchies capitalistes à travers le langage de la culture de consommation, des médias et de l’icônographie pop. Il partage ses préoccupations avec le Street artist britannique Banksy. Ses œuvres se vendent entre 25 000 et plus de 125 000 dollars pièce et son compte Instagram affiche près d’1,5 millions de followers. 

Quoi de plus logique que de lancer une collection NFT. D’autant qu’il a déjà tâté le terrain en mars 2021 à travers une collaboration avec la star latine du street-art Ozuna lors d’une vente sur la plateforme de vente NFt ArtGrail lancé par le galleriste Avery Andon, le frère d’Alec. Le succès a été total avec un “SoldOut” en quelques heures.

Sauf que lancer sa propre collection NFT représente un défi d’une toute autre nature. Initialement, la vente de dimanche était prévue en deux étapes: 

  • 20h :  “PreSale”, réservée aux privilégiés enregistrés au préalable, qui permettait pendant une heure à ceux-ci d’acquérir jusqu’à 3 NFT. 
  • 21h : “Public Sale”, ouverte à tous. Problème: c’est à plus de 2h du matin que la PreSale a finalement pu démarrer. Entre les faux liens instillés par des hackers sur le compte officiel Discord de la vente et les fausses collections lancées par d’autres hackers sur OpenSea, le serveur portant la vente et le “mint” a totalement été bloqué dès 20h en raison d’un trop grand nombre de connexions simultanées (rançon du succès), ce fut en fait le chaos total.

Un prestataire pas à la hauteur et des acheteurs en colère

Ajoutez à cela une très mauvaise gestion de crise de la part du prestataire, ainsi qu’une erreur de communication consistant à purement et simplement fermer les messages sur le Discord. Voilà comment sur ce silence plusieurs centaines de tweets ravageurs ont commencé à fleurir sur le compte officiel (RAGS to RICHIE by Alec Monopoly). Ceux-ci accusaient l’artiste des noms d’oiseaux pratiqués dans la crypto : RugPull (“tirer la prise”), Cash Grab (“piquer l’argent”), et d’autres.

Alors que le SoldOut (Vente totale) était quasiment acté grâce à la réputation et à la communauté de fans autour de l’artiste, ce sont à peine 35 % des NFT qui sont finalement partis au petit matin. Ultime couac, une analyse des wallets utilisés lors de l’opération a montré que 400 NFT ont été mintés dans les 30 premières minutes pour un coût égal à zéro sur un wallet appartenant à la team. Et c’était reparti pour une nouvelle salve de soupçons et de théories du complot. Pendant que les experts parlaient d’un cas d’école de “tout ce qu’il ne faut pas faire lors d’un lancement NFT”.

Mais comme souvent dans le monde de la crypto, tout va basculer positivement durant les 48h qui vont suivre. Tout d’abord grâce à la réactivité d’Alec, de son agent Avery. Mais surtout grâce au prestataire qui va finalement plier la serviette, poser les Moritos, remettre son pantalon, quitter le bar de la plage et se remettre au travail. Et c’est là que les choses deviennent intéressantes. On passe d’une situation quasi-irrattrapable mais cette équipe de choc va savoir revenir à une opération exceptionnelle. Elle délivre déjà plus de 100% de plus-value par rapport au prix d’émission des NFT en à peine 3 jours.

Retournement de situation pour Alec Monopoly grâce à la communication avec les fans

Dans un premier temps, afin de reprendre la parole, un AMA (“Ask Me Anything”) est organisé et va permettre à chacun de poser toutes les questions pour obtenir tous les éclaircissements voulus. Les 400 token émis sur un compte de Alec Monopoly ? Prévu de longue date car il s’agit d’un airdrop destiné aux collectionneurs de la collection précédente (la collaboration Ozuna-Monopoly sur ArtGrail). Les soucis techniques : expliqués, mea-culpa à l’appui. 

Et le préjudice subi par ceux qui ont attendu et stressé pendant plus de 6 heures avant de pouvoir acheter leur NFT ? Et la réputation de l’opération entachée par ces problèmes et qui n’a finalement pas “SoldOut”, alors que c’est l’une des conditions en général pour que les NFT prennent de la valeur ? Sur ces points aussi, Alec va répondre. Il va se montrer créatif en 4 points comme personne avant lui dans une telle situation:

Les clarifications du projet Alec Monopoly

  • Des 6500 NFT prévus au départ d’Alec Monopoly, il ne restera que 3333 token. Suite à l’opération d’un “burn” (suppression) des NFT les plus communs. Il s’agit en effet d’une collection basée sur la rareté : chaque token est unique. Ils appartiennent à un des sous-agrégats définis par leurs propres caractéristiques communes (couleur du personnage, scène de fonds, etc). Dans ce sens, certains sous-agrégats sont plus rares que d’autres. De facto, cette réduction rend la collection d’autant plus prisée et augmente ainsi sa valeur. Elle atteindra rapidement le SoldOut dans les heures suivant cette annonce.
  • La commission reversée au créateur lors de transactions au second marché sur OpenSea est traditionnellement de 10 %: Alec va décider de la baisser à 6,5 %. Du jamais vu.
  • Les droits d’auteurs vont être inclus pour chaque NFT : ce détail, unique dans l’univers des NFT pour un artiste académique côté, confère de facto à chaque NFT le statut d’œuvre officielle qui pourra faire partie du catalogue raisonné de l’artiste. Quand on sait que ses œuvres s’écoulent entre 25 et 125 000 dollars.
  • Une loterie “bonus” doit voir le jour parmi les acheteurs du NFT dont la valeur des lots se monte à plus de 1 millions de dollars en œuvres physiques de l’artiste. Elles seront offertes aux vainqueurs déclarés par tirage au sort.

Conclusion

CQFD. L’opération de sauvetage est brillante, les acheteurs des NFT de nouveau aux anges, contact rétabli entre l’artiste et sa communauté. Oubliés les tracas du lancement, et place à l’euphorie devant la côte qui monte chaque minute depuis lors. Vendus à 0,5 ETH au lancement, les NFT de la collection RagstoRichie by Alec Monopoly s’échangent aujourd’hui à plus de 1,2 ETH. Soit 140 % de plus-value !

Attention aux fausses collections synonymes sur OpenSea. Effectivement, le lien de la collection officiel (reconnaissable à son macaron bleu validant que le compte a été validé par la plateforme) est ici.

Bravo à la team, et à suivre…

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