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Récession économique : JP Morgan veut profiter des cryptoactifs

sam 15 Oct 2022 ▪ 5 min de lecture ▪ par La Rédaction C.

Alors que nous observons un quasi consensus des prévisions économiques laissant entrevoir une forte récession, la banque JP Morgan, l’une des 4 plus grandes banques des États-Unis, semble être disposée à intégrer de nouveau marché en surfant sur la hype des cryptoactifs. Jamie Dimon, le président directeur général de JP Morgan, prédit le creux de la vague pour le milieu de l’année prochaine, en tout cas aux États-Unis, et le FMI abonde en ce sens en soutien.

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2023 : concession des analystes sur une prévision de récession

Jamie Dimon, le PDG de JP Morgan Chase, est très pessimiste sur l’avenir économique de son pays en 2023. « Ce sont des problèmes très, très sérieux, qui, je pense, vont probablement pousser les États-Unis et le monde – je veux dire, l’Europe est déjà en récession – dans une sorte de récession dans six à neuf mois », a-t-il expliqué lors d’une interview à la chaîne économique CNBC. Les derniers communiqués émis par le FMI vont également dans ce sens. 

Quel rôle pour la banque ? Elle est là pour faciliter les échanges et les flux financiers entre agents économiques, en l’absence d’échanges, ou même en cas de ralentissement de ces échanges, la banque voit son activité baisser, voire s’arrêter.

Qui dit récession dit forcément baisse de l’activité économique, donc baisse des flux financiers et donc des revenus d’activités des banques. L’objectif de Jamie Dimon est donc d’intégrer de nouveaux marchés, et notamment ceux qui ont représenté une forte réserve de liquidité. D’abord avec le « Private Equity », car selon le Preqin Ltd Report de 2017, 963 milliards de dollars de cash détenu alors par des fonds d’investissements attendaient d’être investis

De quoi se frotter les mains pour un prestataire de service financier. C’est dans ce contexte que Jamie Dimon, PDG de la banque traditionnelle JP Morgan Chase, annonce vouloir mettre en place une solution de paiement basée sur la blockchain.

Comment les banques se préparent-elles à une baisse de l’activité économique ?

Les défauts de paiements représentent un manque à gagner de 118 milliards de dollars par an. 66% des défauts de paiements proviennent d’un manque d’informations selon JP Morgan. En effet, aujourd’hui, la qualité des échanges repose sur la capacité des établissements bancaires à se coordonner, notamment sur les devises et les fuseaux horaires, tout en utilisant le protocole SWIFT.

Le protocole SWIFT guide le formalisme des échanges, propose un service de messagerie et de transfert de fichier sécurisé, mais il est surtout payant et ne propose pas d’interopérabilité entre les réseaux des banques. Un simple échange standardisé d’information permettrait-il alors un gain potentiel de 80 milliards de dollars ? C’est ce que semble croire Jamie Dimon, qui annonce que sa banque JP Morgan s’associe à Visa afin de relier leurs blockchains privées respectives. Cela dans le but d’améliorer les communications et l’échanges d’informations entre les réseaux d’une des plus grandes banques du monde et de VISA, le leader mondial des cartes de paiements.

L’objectif est de pouvoir faire communiquer leurs deux réseaux, Liink (JP Morgan) et B2B Connect (Visa). On parle ici d’interopérabilité des réseaux de blockchain privés, dans le but de partager davantage d’informations et ainsi sécuriser les transactions pour limiter les pertes. Plus encore, le nouveau réseau, nommé Confirm, aura la capacité de limiter la fraude en confirmant que le destinataire des fonds est bien le titulaire du compte crédité. Deutsche Bank est également entré en jeu afin d’aider à l’expansion stratégique de la blockchain Confirm.

Conclusion

Avec l’apparition de la blockchain et des cryptoactifs, de nouvelles solutions financières sont apparues et, souvent, la fiabilité et le gain de temps sont, à juste titre, mis en avant. Les acteurs de la finance traditionnelle sont donc dans un mouvement de réaction, et cherchent à internaliser les points de valeurs ajoutés qu’ils voient dans les cryptoactifs.

Mais alors, celui qui, il n’y a encore que quelques jours, qualifiait les cryptomonnaies de « Pyramide de Ponzi décentralisée » serait-il finalement convaincu de la force de la technologie sur laquelle les cryptoactifs sont assis au point de miser sur sa propre blockchain privée ? Pas sûr. L’objectif ici est clairement orienté profit et le but recherché étant de sécuriser les avoirs de la banque et limiter les pertes, mais il est évident que ce sont les solutions apparues sur la blockchain qui permettent de répondre à ces besoins.

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