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Recul surprise de l’inflation malgré la pression tarifaire de Trump

21h00 ▪ 4 min de lecture ▪ par Fenelon L.
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L’inflation américaine a défié toutes les prédictions catastrophistes en avril, chutant à 2,3 % malgré l’entrée en vigueur des tarifs douaniers massifs de l’administration Trump. Cette baisse inattendue soulève une question dérangeante : et si les analystes avaient dramatisé l’impact des mesures protectionnistes ? Les craintes d’une spirale inflationniste seraient-elles exagérées ?

Bureau ovale, éclairé par une lumière vive et centrée. Trump en posture penchée sur un écran de graphique. Étonné, bouche entrouverte, sourcils levés. Graphique de l'inflation, avec "0.2%" en chiffres.

En bref

  • L’inflation a reculé à 2,3 % en avril contre 2,4 % en mars, son plus bas niveau depuis 2021.
  • Les tarifs douaniers de Trump n’ont pas encore produit l’effet inflationniste anticipé.
  • Des accords commerciaux avec la Chine et le Royaume-Uni pourraient atténuer les impacts.
  • Les experts prévoient des effets plus marqués dans les mois à venir.

L’inflation américaine en baisse malgré les tarifs douaniers de Trump

Le Bureau des statistiques du travail américain a publié le 13 mai des données qui font rougir les prophètes de malheur : l’inflation américaine a ralenti pour le troisième mois consécutif, passant de 2,4 % en mars à 2,3 % en avril. 

Cette baisse constitue la plus faible augmentation depuis février 2021 et rapproche paradoxalement l’économie américaine de l’objectif de 2 % fixé par la Réserve fédérale, précisément au moment où tous prédisaient le contraire.

L’indice des prix à la consommation (IPC) n’a progressé que de 0,2% en avril par rapport à mars, alors que les économistes, convaincus d’un effet Trump immédiat, tablaient sur une hausse de 0,3 %.

Plus surprenant encore, l’IPC de base, qui exclut les composantes volatiles comme l’alimentation et l’énergie, s’est également limité à une hausse de 0,2 %, défiant toutes les prédictions.

Cette accalmie cache toutefois des évolutions sectorielles contrastées. Les prix alimentaires ont reculé de 0,1 %, une première depuis 2020, tandis que l’énergie a rebondi de 0,7 % après avoir chuté de 2,4 % le mois précédent. Le logement, poids lourd de l’IPC, maintient quant à lui une progression annuelle stable de 4 %.

Des effets retardés, mais inévitables ?

Face à ces chiffres embarrassants, les analystes cherchent des explications pour sauver leurs prévisions alarmistes.

Début avril, le président américain avait effectivement mis en place un taux de référence de 10 % sur la plupart des importations, avec des droits de 145 % sur les produits chinois et 25 % sur l’automobile, l’acier et l’aluminium.

BeiChen Lin, stratège senior chez Russell Investments, tente de justifier l’écart :

Les entreprises ont probablement constitué des stocks avant l’entrée en vigueur des tarifs, ce qui retarde leur impact sur l’inflation.

Une excuse pratique reprise par UBS, qui repousse désormais ses prédictions catastrophiques entre mai et octobre.

Entre-temps, les négociations commerciales progressent. Un accord avec la Chine prévoit une réduction mutuelle des tarifs de 115 points pendant 90 jours, tandis qu’un arrangement avec le Royaume-Uni exempte certains secteurs stratégiques, suggérant une approche plus nuancée que l’apocalypse annoncée.

JPMorgan avait également tiré la sonnette d’alarme, augmentant la probabilité de récession mondiale à 60 %. La banque estime que ces mesures protectionnistes coûteront 700 milliards de dollars aux consommateurs américains, équivalant à 2,4 % du PIB.

L’économie américaine semble résister aux prédictions les plus sombres : une inflation qui ralentit contre toute attente et des tarifs douaniers dont les effets apocalyptiques se font toujours attendre.

Cette accalmie pourrait n’être que temporaire, laissant les marchés dans l’expectative des prochaines décisions de la Fed et de l’évolution des négociations commerciales internationales. Seuls les prochains mois révéleront si cette résilience perdure ou si les impacts différés finissent par se matérialiser.

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Fenelon L.

Passionné par le Bitcoin, j'aime explorer les méandres de la blockchain et des cryptos et je partage mes découvertes avec la communauté. Mon rêve est de vivre dans un monde où la vie privée et la liberté financière sont garanties pour tous, et je crois fermement que Bitcoin est l'outil qui peut rendre cela possible.

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.