Actuellement, les gouvernements étudient des projets de lois interdisant le mining de bitcoin (BTC) via le système de type Proof-of-Work, notamment pour des raisons environnementales. Cette perspective peut conduire silencieusement à l’interdiction même de la cryptomonnaie.
Le mining de bitcoin, un risque pour l’environnement
Depuis peu, des projets de lois interdisant le minage de bitcoin, par le consensus de la preuve de travail ne cessent d’émerger. C’est le cas pour New York, qui a mis en place un moratoire de deux ans pour cette activité sur son territoire. La Chine a également adopté une telle loi bien avant, interdisant le mining sur ses terres.
La raison pour laquelle le mining Bitcoin par la PoW, preuve de travail en français, est mal vue, c’est au niveau de son impact environnemental. Sa consommation en énergie, surtout en électricité, est considérable, en plus de son empreinte carbone. Pour miner, il faut utiliser des machines sophistiquées qui consomment beaucoup d’énergie, et qui fonctionnent sans arrêt.
Cependant, selon les rapports donnés par Bitcoin Mining Council, la consommation d’énergie engendrée par Bitcoin a été réduite de plus de 25 % au cours du premier trimestre de cette année. De nombreux mineurs se sont tournés vers les énergies renouvelables, dans le but de réduire leur empreinte carbone.
Selon Meltem Demirors, directeur de stratégie d’une société d’actifs en cryptomonnaies, les politiciens ne se sentent pas menacés par la consommation d’énergie et l’impact environnemental de Bitcoin. Ce qui les préoccupe, c’est la nature décentralisée de cet actif cryptographique. Dans cette optique, ils s’attaquent à l’interdiction du consensus de la preuve de travail, pour aboutir à l’écrasement du marché cryptographique.
Des impacts concrets suite aux projets de lois par rapport au consensus de preuve de travail
Les projets de lois en lien avec l’interdiction du mining par la preuve de travail ont eu quelques répercussions. Tout d’abord, le marché général de la cryptographie a fait face à une correction massive de sa valeur marchande. Le 10 mai dernier, le bitcoin s’échangeait autour des 30 000 dollars, ce qui est un prix nettement bas par rapport à son ATH de 69 000 dollars en novembre dernier.
Avec l’interdiction du Proof-of-Work, le bitcoin pourrait se tourner vers la preuve de participation ou preuve d’enjeu. Actuellement, ce sont les blockchains Near et Ethereum qui utilisent le Proof-of-Stake (PoS) pour fonctionner. Il faudra encore un peu de temps au projet Ethereum avant que le consensus soit totalement opérationnel. Pour éviter l’arrêt et l’interdiction de la cryptomonnaie Bitcoin, cette dernière devrait probablement suivre ses concurrents. De plus, des campagnes de lobbying poussent cette blockchain à adopter la PoS.
Conclusion
Le bannissement du mining soutenu par le Proof-of-Work a soulevé de nombreuses réactions, dont celle de Meltem Demirors. La nature décentralisée du Bitcoin pousserait les politiciens à l’interdire totalement du marché, en commençant par bannir ce consensus. Mais le stratège affirme que la communauté de Bitcoin est assez forte pour faire face à cette situation. Est-ce que la blockchain devra suivre les pas d’Ethereum pour éviter l’arrêt ou l’interdiction de son marché ?
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Emile Stantina
Intéressé par l'investissement et les marchés financiers après une école de commerce à Chambéry, la passion pour les cryptomonnaies fût évidente. La blockchain est sûrement l'outil universel de demain.