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Pourquoi certaines banques font faillite ?

mer 05 Avr 2023 ▪ 9 min de lecture ▪ par Fenelon L.
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La crise des subprimes de 2008, semble revenir hanter les marchés bancaires traditionnels. Les banques sont à nouveau confrontées à des faillites et les cours boursiers sont en chute libre. Les politiques monétaires sont mises à rude épreuve et la situation demeure extrêmement critique. Nous sommes plongés au cœur d’une période instable et incertaine pour le monde de la finance, où la survie de certaines institutions financières est en jeu.

Billets de dollars américains avec un stéthoscope.

La crise des subprimes de 2008 : les racines d’un système bancaire fragile

Depuis la crise des subprimes de 2008, le système financier traditionnel a été fortement ébranlé, avec pour conséquence la faillite en cascade de nombreuses banques. Pourtant, la faillite du système bancaire était prévisible depuis la fin de la crise de 2008.

En effet, la crise des subprimes de 2008 a révélé l’ampleur des déficits structurels accumulés depuis les années 70, les fameux “chocs pétroliers des années 70”. Au lieu de reconnaître cette réalité, les États ont préféré sauver les banques en injectant des liquidités massives dans le système financier. 

Cette politique a eu pour effet de maintenir artificiellement à flot un système financier fragilisé, tout en accentuant les déséquilibres économiques et financiers. Les déficits ont ainsi continué de s’accumuler jusqu’à atteindre des niveaux irrécupérables en 2008.

La question qui se pose alors est la suivante : comment ces déficits ont-ils été financés ?

La faillite de la banque : conséquence d’une décision désastreuse !

La crise financière actuelle est le fruit d’une série de décisions désastreuses prises par les banques centrales, qui ont causé l’effondrement du système financier. Les faillites répétées de grandes banques aux États-Unis et en Europe ne sont que les conséquences visibles de ces choix économiques.

Dans le but de maintenir le système financier à flot, les banques centrales ont opté pour une première stratégie consistant à augmenter les actifs de leur bilan. Pour ce faire, elles ont acheté à crédit la production excédentaire des pays émergents, afin de financer le train de vie des Américains. Cependant, cette politique a entraîné une accumulation massive de dettes, rendant les banques vulnérables aux chocs économiques.

Le deuxième moyen a été de baisser les taux d’intérêt des valeurs obligataires. Cette politique avait pour objectif de rendre la dette soutenable, sans quoi les intérêts auraient été rapidement impayables. Toutefois, cette baisse des taux d’intérêt a eu pour effet secondaire de créer une bulle immobilière et de provoquer un gigantesque transfert de richesse de la classe moyenne vers les plus riches. Comme l’a démontré le rapport d’Oxfam. Malheureusement, la pandémie de COVID-19 n’a fait qu’accélérer un processus de crise économique qui était déjà en marche depuis la mi-2019 aux États-Unis.

La mauvaise gestion de la crise a entraîné l’effondrement actuel du système financier, avec la faillite en cascade de nombreuses banques. En somme, la politique monétaire menée par les banques centrales a créé une instabilité économique et financière qui a conduit à la crise actuelle.

L’effet domino des faillites bancaires : une contagion inéluctable

La crise financière de 2008 a été un rappel brutal de la façon dont les faillites bancaires peuvent déclencher une chaîne d’événements qui se propage rapidement à travers le système financier mondial. Aujourd’hui, alors que nous entrons dans une nouvelle période d’incertitude économique, cette crainte est à nouveau présente.

Mais cette fois-ci, la menace pourrait être plus grande, car elle est liée à des banques importantes, dont Silvergate et la Silicon Valley Bank. SVB est connue pour avoir financé certains des noms les plus célèbres de la Silicon Valley, tels qu’Apple, Cisco, Yahoo, Space X, Twitter, etc. Mais qu’est-ce qui a conduit à sa chute ?

Pendant la pandémie de COVID-19, les entreprises de la tech ont connu une croissance exponentielle, accumulant des liquidités en quantité importante. La SVB, qui fournit des services financiers aux entreprises de la Silicon Valley, a ainsi vu ses dépôts augmenter considérablement grâce à ces excédents de trésorerie. La banque a alors décidé d’investir toutes ces liquidités dans des obligations à long terme à des taux d’intérêt bas.

Malheureusement, l’inflation est survenue rapidement, entraînant une chute brutale des marchés obligataires américains et européens. La SVB, incapable de faire face à cette crise, a finalement fait faillite et contrainte de vendre 21 milliards de dollars d’obligations sur le marché avec une décote de 20 %, subissant une perte de 1,8 milliard de dollars.

Le 10 mars 2023, la déclaration de faillite de la Silicon Valley Bank a eu des répercussions importantes sur l’ensemble du système financier mondial.

Une contagion à l’échelle mondiale

La crise financière qui se déroule actuellement sous nos yeux est une menace réelle pour le système bancaire mondial. Près de 190 banques seraient dans une situation précaire, et 186 seraient même au bord de l’implosion. Ce qui soulève la question de savoir si ces institutions seront en mesure de survivre à une contagion financière à grande échelle.

La débâcle de la Silicon Valley Bank a été le déclencheur de la crise, entraînant une perte colossale de 52 milliards de dollars pour les quatre plus grandes banques américaines. Depuis, la crise s’est propagée à d’autres banques et a entraîné des pertes importantes pour les investisseurs, y compris l’ETF Invesco KBW Bank, qui a perdu près de 30 % en quelques jours seulement.

Cette contagion s’est propagée rapidement, touchant des banques d’envergure systémique telles que le Crédit Suisse, BNP Paribas, Société Générale et Deutsche Bank, qui ont toutes subi une baisse significative de leur valeur boursière. Bien que la Fed ait promis d’injecter 300 milliards pour sauver le système en déroute, cela n’a pas suffi à rassurer les investisseurs.

La Fed fait tourner la planche à billet pour sauver les banques
Fed : Injection de liquidités depuis 2008 _ Source

La chute vertigineuse de Crédit Suisse, qui a vu les marchés tabler sur une probabilité de défaut de 47 %, a été l’un des événements les plus marquants de la crise. Pourtant, les autorités ont pris des mesures drastiques pour éviter le pire. La banque centrale suisse a injecté 50 milliards de francs suisses, UBS a racheté le Crédit Suisse pour 3 milliards de francs suisses, et le gouvernement a offert une garantie de 9 milliards de francs.

Malgré ces mesures, la situation reste fragile et la crise n’est pas encore derrière nous.

Bitcoin : un rempart face à la crise !

Le 13 mars 2023 restera certainement gravé dans les annales de l’histoire économique mondiale, notamment pour les investisseurs en banque et finance. En effet, Les bourses américaines s’effondrent sous le poids des pertes accumulées par les banques et compagnies financières. Les actions de certaines d’entre elles ont chuté jusqu’à 60 %, laissant des investisseurs désespérés et des traders en sueur froide.

Cela n’est pas sans rappeler la crise financière de 2008, qui a engendré des conséquences économiques désastreuses à travers le monde. C’est d’ailleurs cette crise qui a inspiré la création du Bitcoin par Satoshi Nakamoto, dans le but de proposer une alternative aux systèmes financiers traditionnels qui avaient failli à leur mission de protéger les intérêts des citoyens.

En tout cas, l’invention de Satoshi semble avoir enfin trouvé sa raison d’être. Si son objectif initial était de préserver le monde d’une nouvelle crise bancaire, il semblerait que ce jour soit enfin arrivé !

Bien Bitcoin n’est pas encore la panacée universelle pour les investisseurs, il gagne en popularité et en adoption. Les particuliers et les entreprises commencent à le considérer comme un mode de paiement pratique et les gouvernements l’acceptent même comme une monnaie légale.

Nul ne sait encore si l’invention de Satoshi parviendra à remplacer les systèmes financiers traditionnels, mais une chose est sûre : la révolution du Bitcoin est en marche et elle ne fait que commencer.

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Fenelon L.

Passionné par le Bitcoin, j'aime explorer les méandres de la blockchain et des cryptos et je partage mes découvertes avec la communauté. Mon rêve est de vivre dans un monde où la vie privée et la liberté financière sont garanties pour tous, et je crois fermement que Bitcoin est l'outil qui peut rendre cela possible.

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