Solana reste en retrait… et si c’était le moment d’acheter ?

Depuis le début de l’année, Solana (SOL) accuse un net retard face à Ethereum (ETH), qui a renoué avec ses plus hauts niveaux. Mais derrière cette sous-performance apparente, certains analystes voient une opportunité stratégique pour les investisseurs. Faut-il alors profiter de ce moment pour se positionner sur Solana ?

Solana rattrape son retard face à Ethereum

Cette année met en lumière un contraste saisissant entre les deux géants des blockchains. D’un côté, Ethereum s’échange autour de 4 600 dollars, après avoir inscrit un nouvel ATH à 4 900 dollars le 24 août dernier.

De l’autre, Solana peine à suivre le rythme, affichant une stagnation qui tranche avec ses performances spectaculaires des années précédentes.

Pourtant, cette sous-performance boursière ne traduit en rien la réalité technique de Solana. La blockchain fondée par Anatoly Yakovenko et Raj Gokal affiche une capacité impressionnante de 2 600 transactions par seconde, contre à peine 15 pour Ethereum. 

À cela s’ajoutent des frais quasi négligeables et un rendement de staking annuel de 6,8 %, nettement supérieur aux 3 % d’Ethereum.

Certains observateurs estiment qu’Ethereum, fort de sa position historique, s’est reposé sur ses acquis, laissant de la place à des blockchains plus rapides et plus économiques comme Solana. Cette situation ouvre un espace où Solana peut se différencier et attirer les investisseurs cherchant à diversifier leurs allocations blockchain.

Au-delà des performances techniques, l’écosystème Solana se distingue par son dynamisme et sa capacité d’innovation. Les « blinks », par exemple, permettent d’intégrer directement des transactions dans des liens web, rendant l’usage plus fluide. Le smartphone Saga, lancé en 2023, illustre également cette volonté d’offrir des outils pensés pour un usage natif du Web3.

Pour certains observateurs, cette stratégie intégrée positionne Solana comme une blockchain tournée vers l’expérience utilisateur, combinant infrastructure et applications concrètes.

L’adoption institutionnelle s’accélère

L’année 2024 marque une avancée décisive pour Solana dans le monde institutionnel. L’accord conclu avec la fintech R3 a ouvert la voie à des partenariats avec plusieurs poids lourds de la finance traditionnelle. 

Des acteurs tels que HSBC, Bank of America, Euroclear ou encore l’Autorité monétaire de Singapour expérimentent désormais la blockchain Solana pour la tokenisation d’actifs et l’accélération des règlements.

Dans le secteur des paiements, un signal fort est venu de PayPal, qui a retenu Solana comme infrastructure pour son stablecoin en 2024. Ce choix stratégique d’un géant mondial valide la solidité technologique du réseau et confirme sa capacité à répondre à des usages concrets à grande échelle.

Du côté des marchés, l’offre d’investissement liée à Solana s’élargit. Les particuliers peuvent accéder à l’écosystème via plusieurs ETF thématiques : le ProShares Ultra Solana (SLON), offrant un effet de levier sur les contrats à terme, ou le REX Osprey Solana + Staking (SSK), qui combine exposition au spot et rendement via le staking. 

Parallèlement, la Securities and Exchange Commission étudie plusieurs demandes d’ETF Spot-SOL déposées par Fidelity, VanEck, 21Shares et Franklin Templeton, tandis que Trump Media a soumis une proposition pour un ETF « Crypto Blue Chip » incluant SOL.

Cette dynamique ne passe pas inaperçue auprès des professionnels du trading. L’arrivée de Solana sur le marché grand public, combinée à l’intégration progressive d’usages concrets, alimente une activité organique qui distingue la blockchain des autres alternatives.

En définitive, bien que Solana affiche actuellement une sous-performance par rapport à Ethereum sur le plan boursier, ses avancées technologiques, son adoption institutionnelle et la diversification de ses cas d’usage renforcent sa crédibilité. Cette phase de consolidation pourrait s’avérer n’être qu’une étape avant une nouvelle séquence de croissance.