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Voici pourquoi les régulateurs américains n’auraient pas dû sauver la SVB

mer 15 Mar 2023 ▪ 3 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
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La semaine dernière, en une seule journée, la Silicon Valley Bank a vu un quart de ses dépôts totaux retiré. Ceci représentait plus de 40 milliards de dollars. Face aux retraits massifs, la grande banque américaine a été contrainte de fermer ses portes. Très vite, les autorités américaines ont mis en place des mesures pour permettre aux clients de récupérer leurs fonds. Mais, pour le milliardaire Ken Griffin, elles n’auraient pas dû le faire. Il valait mieux laisser mourir la SVB.

La fed sauve les banques (Silicon Valley Bank)

Les États-Unis ont-ils créé un mauvais précédent en sauvant la SVB ?

La Silicon Valley Bank était au bord de la faillite lorsque les régulateurs ont proposé un plan d’urgence pour l’aider. Celui-ci visait à permettre aux clients de la banque de récupérer l’intégralité de leurs dépôts. Il s’agissait d’une bonne nouvelle pour les investisseurs qui ont beaucoup morflé depuis le naufrage de la SVB. À ce propos, un investisseur a perdu 2 millions de dollars dans l’affaire. Toutefois, Ken Griffin, PDG de Pershing Square Capital Management, soutient que les autorités américaines auraient dû laisser la SVB sombrer.

Le milliardaire pense que la décision des régulateurs démontre que le capitalisme américain a échoué. Le quotidien Financial Times (FT) a rapporté les déclarations de Griffin tout récemment, dans un article. L’homme d’affaires a déclaré : « Les États-Unis sont censés être une économie capitaliste, et celle-ci est en train de s’effondrer sous nos yeux ». Il a ajouté qu’en renflouant intégralement les déposants de la banque californienne, « il y a eu une perte de discipline financière ».

Pourquoi la SVB a été sauvée ?

Griffin a précisé que les régulateurs sont responsables de la faillite de SVB, avec leur laxisme. Il reproche à ces derniers d’avoir manqué d’identifier les nombreux signes avant-coureurs des difficultés de la banque. Dans ce contexte, Griffin estime qu’en aidant la banque californienne les régulateurs pourraient avoir créé un mauvais précédent.

Griffin a fait valoir que si les régulateurs s’étaient retenus d’aider la SVB, « cela aurait été une grande leçon d’aléa moral ». « Les pertes subies par les déposants auraient été insignifiantes, et cela aurait permis d’insister sur le fait que la gestion des risques est essentielle », a-t-il ajouté. Quoi qu’il en soit, le train est en marche et la FDIC doit maintenant garantir les dépôts des clients. Pour ce faire, elle a précédemment créé une banque relais qui facilitera la récupération des fonds aux clients.

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Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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