Human Rights Foundation lance un traqueur CBDC lors du Oslo Freedom Forum

La Fondation des droits de l’homme (HRF), une organisation à but non lucratif pro-Bitcoin, a récemment annoncé le lancement d’un outil de suivi de la monnaie numérique des banques centrales (CBDC) lors du Forum de la liberté d’Oslo. Cet outil vise à signaler les éventuels problèmes liés aux libertés civiles à mesure que de plus en plus de pays se lancent dans le développement des CBDC. 

HRF dévoile son traqueur révolutionnaire de CBDC

Depuis l’émergence des monnaies numériques de banques centrales (CBDC) par les États, de nombreuses voix se font entendre de tous les horizons pour critiquer ces initiatives. Bien qu’elles puissent faciliter l’inclusion financière, elles sont également pointées du doigt comme des armes potentielles utilisées par les gouvernements pour contrôler les citoyens.

La Fondation des droits de l’homme semble également consciente des enjeux entourant ces technologies qui se répandent rapidement parmi les décideurs politiques et les banquiers centraux. 

Hier 14 juin, lors du Oslo Freedom Forum en Norvège, la Human Rights Foundation a annoncé le lancement d’un nouvel outil révolutionnaire : un traqueur de monnaie numérique de banque centrale (CBDC) conçu pour surveiller les développements dans ce domaine en termes de respect des libertés civiles.

En effet, La création du traqueur CBDC fait suite à une bourse de huit mois accordée par la HRF à des analystes des politiques et des chercheurs. Parmi eux, Nick Anthony du Cato Institute, connu pour son opposition ferme aux CBDC. Cette diversité d’experts contribuera à apporter une perspective équilibrée sur les questions liées aux CBDC et aux droits de l’homme.

Traqueur CBDC : La lutte pour les libertés civiles dans les pays autoritaires

Comme mentionné précédemment, le traqueur CBDC de la HRF a pour objectif de surveiller les progrès des monnaies numériques des banques centrales, en mettant spécifiquement l’accent sur les pays autoritaires. Son rôle sera d’identifier les signaux d’alarme et les risques potentiels pour les libertés civiles liés à l’adoption de ces CBDC.

Selon Alex Gladstein, directeur de la stratégie de la HRF, l’introduction des CBDC crée un lien direct entre les citoyens et les banques centrales, soulevant ainsi d’importantes préoccupations en matière de droits de l’homme. Le traqueur CBDC servira donc de ressource en ligne fournissant une analyse approfondie de ces questions.

« Ce sera une ressource en ligne qui décrit les progrès des monnaies numériques des banques centrales dans le monde, en particulier dans les pays autoritaires, ainsi que les drapeaux rouges et les risques liés aux libertés civiles qui en découlent.”

Le tracker en ligne a déjà publié du matériel éducatif et propose une ligne de conseils aux utilisateurs. Il devrait être pleinement fonctionnel d’ici la fin de l’année. Actuellement, la grande majorité des banques centrales à travers le monde en sont encore au stade de la recherche sur les CBDC. Jusqu’à présent, seules trois CBDC ont été lancées : le Sand Dollar aux Bahamas, le Jam-Dex en Jamaïque et le eNaira au Nigeria.

Aux États-Unis, le projet de CBDC suscite un débat houleux, avec des voix telles que Tom Emmer, membre républicain du Congrès américain, ou encore Alex Mooney, député de la Virginie-Occidentale, qui s’opposent fermement à l’émission du dollar numérique. La question des CBDC reste un sujet brûlant non seulement aux États-Unis, mais aussi dans de nombreux pays à travers le monde, et continue d’attirer l’attention médiatique et politique.